De l'avis de beaucoup de spécialistes juridiques, les nouveaux textes portant projets de Loi sur l'activité sportive et que le Bulletin Officiel vient de consacrer dans sa dernière livraison, et bien ces textes recèlent de nombreuses contradictions et seraient carrément mal fagotés. Un éminent juriste sportif tient à nous en faire la démonstration dans un article que nous devrions publier cette semaine. En réalité les textes officiels que nous avons présentés intégralement dans nos éditons de la semaine dernière, n'ont strictement intéressé personne. Le lecteur sportif, tout comme le spectateur n'est passionné que par la compétition, le challenge, le résultat. Les textes de lois, abscons et quasi illisibles voire carrément inapplicables, comme l'ont été ceux de la précédente Loi de 1988 (rédigée, publiée et jamais prise en compte) leur paraissent aussi « sympas » que de vieux bouquins de Droit qui prennent la poussière sur des étagères d'armoires oubliées. Le juridique c'est pour les cabinets du ministre, pas pour le pratiquant ou le grand public. C'est comme ça, c'est cela la vie sportive – elle se passe sur les pistes et les terrains et pas dans les conciliabules et les codicilles. Hélas, au Maroc, les prétoires et les arguties ont pris le pas sur les compétitions. Etonnez vous après cela que l'on commence à constater un certain ennui autour de la pratique sportive. Il serait encore là, il se prépare et se réunit. On dit même qu'il y croit encore et ses adjoints vont même aller faire, à partir d'aujourd'hui, leur traditionnel petit tour d'Europe pour rencontrer les joueurs supposés devenir des Lons de l'Atlas. Mais « lui », on ne l'entend plus, et on ne le voit plus. Lui c'est Taoussi le toujours encore entraîneur national qui vérifie, chaque jour, comment le silence peut être d'or quand on est le coach national du football. Chaque jour qui passe le rapproche pourtant de la sortie. On parle d'Elie Baup l'actuel coach de Marseille pour venir lui succéder, et même de René Giard qui aurait l'avantage de connaître du monde chez les Lions de l'Atlas. Au mois de juin prochain il y a pourtant deux matches à jouer : Tanzanie et Gambie. Ils comptent pour la Coupe du Monde 2014, mais de ça aussi personne ne se souvient plus. Et personne ne s'y intéresse plus. C'est comme pour la nouvelle Loi du sport. Vendredi l'athlétisme international a repris ses droits avec le meeting de Doha première étape de la longue compétition « Diamond's League » (Ligue de diamant) Les Marocains et les Marocaines y ont été « absents ». Comme à leur habitude, ils ont participé sans enthousiasme excessif, se contentant d'assurer des places loin des vainqueurs. Igguidder au 1500 m a même fini loin derrière la star kenyane Kiprop qui, au passage, a réalisé la M.P.M de l'année en 3.31.13. Son exploit a rappelé pour l'effacer aussitôt que Zakaria Maazouzi avait le 20 avril à Marrakech couru en 3.31.94. La M.P.M marocaine a été effacée, d'entrée, sans que son détenteur ne se soit aligné à Doha. On ignore les raisons de cette absence car une M.P.M. se défend devant les meilleurs. Absent à Doha, effacé sans avoir couru... Bye bye Maâzouzi, disparu comme un rayon de soleil en hiver. Un qui ne disparaît pas et qui n'abandonne jamais la lutte, c'est le preux Gartili. On lui a enlevé « sa » Ligue du Gharb, le voici candidat à la succession de Ali Fassi Fihri, himself, à la tête de la FRMF. Pour peu que l'A.G du foot se tienne, la campagne de Gartili promet d'être ... instructive et passionnante. Un qui ne craint pas de perdre son temps, c'est le ministre des Sports, le bel Ouzzine qui mercredi à 10h du matin va présider avec « certaines » fédérations une réunion pour signer les contrats d'objectifs période 2013- 2016. Heureusement que le ridicule ne tue pas, car quand on voit comment sont respectés ces contrats signés en grande pompe, on voit bien que l'on s'agite pour rien. 2013-2016 la campagne des prochains J.O (ceux de Rio) a commencé. Signatures, promesses, chèques, stages, préparations. Et rendez-vous en 2016 après la cérémonie de clôture pour les lamentations d'usage. Les excuses bien connues de ceux qui auront tant promis et qui auront tout raté.