Le conseil de surveillance du Bayern Munich a rejeté la proposition de son président, Uli Hoeness, accusé de fraude fiscale, de prendre temporairement du recul, a annoncé lundi le club bavarois dans un communiqué. "Uli Hoeness a proposé au conseil de surveillance d'abandonner ses fonctions de président de cette instance" en attendant que les autorités judiciaires compétentes statuent sur son cas, a indiqué le Bayern, précisant que l'intéressé avait exprimé ses "regrets" et "présenté ses excuses". "Dans l'intérêt du Bayern, qui doit pleinement se concentrer sur ses objectifs sportifs en finale de la Ligue des champions le 25 mai et en Coupe d'Allemagne le 1er juin, le conseil de surveillance du FC Bayern Munich a décidé, après une intense discussion et de manière consensuelle, qu'Uli Hoeness devait poursuivre ses activités de président", ajoute le communiqué. "Le conseil de surveillance va continuer à observer cette affaire et traitera d'éventuels nouveaux développements", indique également le club champion d'Allemagne 2012-2013. Le 20 avril, la presse allemande a révélé que Hoeness, l'une des grandes figures de la Bundesliga, avait caché de l'argent en Suisse et négligé de payer des millions d'euros d'impôts sur des intérêts engrangés par ses avoirs en Suisse. La chancelière Angela Merkel s'était déclarée "déçue", au même titre que beaucoup d'autres Allemands par le président du Bayern Munich. Plusieurs grandes figures de l'industrie allemande siègent au conseil de surveillance du club de football le plus titré d'Allemagne, comme Herbert Hainer (Adidas), Martin Winterkorn (Volkswagen), Rupert Stadler (Audi) et Timothy Hoettges, futur patron de Deutsche Telekom. Karl-Heinz Rummenigge, qui dirige le Comité de direction, avait été jusque-là le seul à s'exprimer sur le sujet, apportant son soutien à Hoeness, en disant qu'il "ne pouvait imaginer" le club sans lui.