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Tunisie : Après la démission de Jebali
Tractations pour un nouveau cabinet
Publié dans L'opinion le 21 - 02 - 2013

Le président tunisien Moncef Marzouki devait recevoir hier mercredi matin le chef du parti islamiste Ennahda, Rached Ghannouchi, et la secrétaire générale d'un parti laïque d'opposition alors que les consultations sont en cours pour nommer un nouveau Premier ministre, après la démission de Hamadi Jebali, qui a échoué à former un cabinet apolitique, face à l'opposition de son propre parti, Ennahda.
Ennahda, disposant du plus grand nombre de députés doit désigner son candidat au poste de Premier ministre. Il a laissé entendre qu'il pourrait décider de renommer le chef de gouvernement démissionnaire.
Le président reçoit aussi mercredi matin Maya Jribi, numéro 2 du parti républicain, qui a indiqué ces derniers jours qu'elle soutiendrait un gouvernement restreint mêlant politiques et technocrates, tout en insistant pour qu'il soit dirigé par M. Jebali.
La Tunisie est plongée dans une interminable crise politique depuis l'assassinat il y a deux semaines de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd.
Le Premier ministre tunisien Hamadi Jebali a annoncé mardi sa démission après l'échec de son projet de cabinet de technocrates torpillé par son parti islamiste Ennahda, laissant le pays plus enlisé que jamais dans sa pire crise politique depuis la révolution.
«J'ai promis et assuré qu'en cas d'échec de mon initiative je démissionnerais de la présidence du gouvernement et c'est ce que je viens de faire», a-t-il dit après une entrevue avec le chef de l'Etat Moncef Marzouki.
M. Jebali aura été Premier ministre 14 mois, ayant pris ses fonctions en décembre 2011 après la victoire de son parti aux premières élections libres de l'histoire de la Tunisie deux mois plus tôt.
«Notre peuple est déçu par sa classe politique, il faut restaurer la confiance», a-t-il souligné, semblant mettre en garde son futur successeur et les partis politiques qui doivent trouver un compromis sur le cabinet.
M. Jebali, qui doit gérer les affaires courantes jusqu'à la nomination d'un successeur, a assuré qu'il n'y aurait pas de «vide» à la tête de l'Etat.
«L'échec de mon initiative ne signifie pas l'échec de la Tunisie ou l'échec de la révolution», a-t-il noté, se disant toujours «convaincu» qu'un gouvernement apolitique «est le meilleur moyen de sortir le pays de l'errance».
Il a de nouveau insisté sur l'urgence de fixer la date des prochaines élections, alors que toute possibilité de scrutin est paralysée par l'impasse de la rédaction de la Constitution par l'Assemblée nationale constituante (ANC).
Parmi les noms qui circulent pour le poste de Premier ministre, on compte Abdelatif Mekki, ministre de la Santé, et Noureddine Bhiri, ministre de la Justice. Mais Ennahda pourrait aussi décider de reconduire M. Jebali.
«Le choix de Jebali comme potentiel futur chef de gouvernement est sur la table, mais nous devons discuter encore et nous avons de nombreux gens compétents en cas de refus», a dit Sahbi Attig, chef du groupe parlementaire Ennahda à l'ANC.
Prenant les devants, M. Jebali a dit qu'il ne s'inscrirait «dans aucune initiative qui ne fixe pas la date des prochaines élections». «A quand la Constitution ? A quand les élections?» a-t-il lancé.
M. Ghannouchi et le président Moncef Marzouki doivent discuter mercredi «du candidat d'Ennahda à la présidence du gouvernement», selon la page Facebook de M. Ghannouchi
Tout candidat au poste de chef de gouvernement doit être déterminé par Ennahda qui contrôle le plus grand groupe de députés à l'ANC (89 sur 217).
Celui qui sera nommé par M. Marzouki aura 15 jours pour former son équipe appelée à obtenir la confiance de l'ANC (109 votes), ce qui suppose qu'Ennahda forme un coalition.
Actuellement les islamistes sont alliés au parti de M. Marzouki et à un autre mouvement laïc de centre-gauche, Ettakatol. Mais leurs relations sont très tendues et Ennahda veut élargir la coalition.
Après l'échec de l'idée du cabinet apolitique, plusieurs partis ont jugé possible un compromis autour d'un gouvernement mêlant technocrates et personnalités politiques.
L'objectif reste de pacifier une situation électrique depuis l'assassinat le 6 février de l'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd et de créer les conditions pour l'organisation d'élections.
Mais les lignes de fracture restent profondes: l'essentiel de l'opposition et les alliés laïques d'Ennahda insistent pour que les ministères régaliens soient confiés à des indépendants, un point sur lequel Ennahda reste réticent.
D'ailleurs, l'agence de notation Standard and Poor's a abaissé d'un cran la note souveraine de la Tunisie à «BB-» contre «BB», assortie d'une perspective négative en raison «des tensions politiques» et des «risques pour la transition démocratique».
Outre les divisions politiques, la Tunisie fait face aux frustrations sociales qui dégénèrent régulièrement en violences, le chômage et la misère ayant été au coeur de la révolution qui a renversé Zine El Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Et près de deux semaines après le meurtre de Belaïd, aucune information n'a été donnée sur l'évolution de l'enquête, le ministère de l'Intérieur se bornant à dire qu'elle avançait «sérieusement». Les proches du défunt accusent Ennahda, qui dément, du crime.


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