Fini le temps des atermoiements et des à priori qui caractérisaient, il n' y a pas longtemps, les préparatifs indispensables à faire bonne figure dans les salons mondiaux du tourisme. Il n'est plus question d'une brillante et effective présence parmi les ténors de ce secteur. La nouvelle approche consiste dorénavant à marquer son territoire et hisser très haut le fanion de l'excellence tant de la destination que de la qualité du produit proposé et des divers services qui lui sont afférents. Question de se départir des clichés folkloriques et de rompre avec le langage de complaisance pour afficher une véritable identité culturelle qui permettrait de décliner la diversité d'un produit qui se veut respectueux des valeurs environnementales sous un visage serein, confiant de ses atouts et résolument rigoureux, pour ne pas dire agressif, dans ses propos. Tel est l'esprit qui anime nos opérateurs du tourisme qui sont décidés, plus que jamais, à améliorer le score de leur part du marché dans un méga salon considéré comme étant la plus grande exposition au monde du produit touristique italien et le 1er à pouvoir rassembler la meilleure offre internationale. Nous parlons, vous l'avez certainement compris, de la Bourse Internationale du Tourisme, le BIT pour les intimes, qui se tient chaque année à la même période à Milan du 13 au 17 février et qui est cette saison à sa 33e édition. Il s'agit d'un important marché émetteur qui demeure sous exploité par nos opérateurs si l'on sait que le nombre des italiens qui se sont rendus chez nous cette année peine à dépasser les 300 000 bien que les recettes générées aient frôlé les 60 milliards de DH. Avouez que c'est très peu. Il est vrai que la concurrence y est farouche puisqu'il regroupe pas moins de 140 pays et prés de 6000 exposants toutefois compte tenu des affinités que nous partageons avec les italiens, de la proximité qui nous rapproche et de l'aspect festif de notre tourisme, nous devons logiquement tripler le nombre des arrivées enregistrés jusqu'à présent en dépit d'une conjoncture économique morose qui constitue un véritable handicap. Nous avons suffisamment de moyens pour abattre cet obstacle. Un harmonieux mélange de modernité et d'artisanat traditionnel, un environnement chaleureux dépourvu de convulsions sociales ce qui assure la sécurité des visiteurs, une cuisine exceptionnelle de par ses saveurs et ses senteurs, des sources de culture inépuisables et de l'hospitalité à en revendre. N'est-ce pas assez pour conquérir la majorité des 80 000 agences de voyage établies en Italie et de dépasser la barre des 80 opérateurs qui opèrent dans notre pays. Dans tous les cas de figure, le Conseil Régional du Tourisme de Marrakech est résolu à ratisser large. Son président Hamid Bentahar qui connaît parfaitement les attentes du marché italien dans ses plus menus détails a affûté ses armes et débriefé son commando pour en faire le second pourvoyeur des visiteurs après la France. Pour ce faire, il a été prévu un véritable arsenal de moyens logistiques et pédagogiques devant promouvoir la richesse et la diversité d'un produit de qualité innovant par la même occasion une panoplie de documents a été remise au goût du jour comme par exemple des brochures et dépliants en multi langues, des DVD, des gadgets issus de l'artisanat marocain, de la pâtisserie faite maison et surtout la présence d'hôtesses habillées à la marocaine, maîtrisant parfaitement la langue de Leonard de Vinci pour fournir de plus amples informations aux visiteurs. Et ce n'est pas tout puisqu'il y aura également ce qu'on appelle dans notre jargon l'artillerie lourde à savoir les auxiliaires de support prévus par la représentation de l'ONMT à Milan dont la cheftaine est une certaine Jezia Santissi, marrakchie d'origine mais italienne d'esprit, elle est profondément imprégnée des us et coutumes de son pays d'accueil. Jazia incarne donc le parfait modèle de l'intégration puisqu'elle y évolue avec son conjoint et ses enfants comme un poisson dans l'eau. N'a t-elle pas déjà donné ses preuves dans les précédents salons ? Possédant un carnet d'adresses impressionnant après toutes ces années vécues en Italie, elle tient à le mettre pleinement à profit pour réussir, comme dirait l'autre, un joli coup de poker.