Que se passe-t-il chez les Administrateurs de la Fonction Publique qui justifierait tout un programme de lutte pour exprimer la contestation ? Une grève déjà observée le jeudi 11 de ce mois, agrémentée d'un sit-in devant le siège du ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l'Administration, une autre prévue pour aujourd'hui mardi, avec sit-in au niveau central devant le siège du ministère des Finances et de l'Economie, et aux niveaux régional devant les sièges des wilayas et préfectoral devant les sièges des préfectures. D'autres grèves et sit-in étalés sur les mois de novembre et décembre. Regroupés au sein de l'Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM), les intéressés ont rendu public un communiqué exhaustif. Nous en reproduisons quelques extraits qui se déclinent comme suit : - Elargissement du contenu de la gouvernance afin que le concept englobe la gouvernance professionnelle aux administrations publiques, aux collectivités locales et à l'ensemble des établissements publics, pour ce faire, reconsidérer positivement la relation avec les formes multiples des professions publiques en transcendant les déséquilibres existants ; - Respect du principe d'équité et d'égalité conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution et aux engagements de l'Etat, et non distinction entre les cadres de l'Etat, qui ont la même formation et les mêmes compétences, notamment en matière d'émoluments et indemnités, de responsabilités et missions ; - Respect du principe de cohésion en matière de statuts ; - Détermination précise des prérogatives de l'administration dans l'élaboration et la planification des politiques publiques et programmes sectoriels, le contrôle et le suivi de leur application ; - Adoption d'une structure du corps des administrateurs regroupant les départements ministériels ; - Adopter des critères convenus pour le recrutement et la promotion (Exemple : le concours comme moyen unique d'accès aux cadres d'administrateur adjoint et administrateur de 1er grade, et l'entretien sélectif pour celui d'administrateur de grade supérieur) ; - Assurer la formation et la formation continue ; - Développer les prestations sociales ; - Organiser les mouvements de mutation sur la base des convenances personnelles et de la motivation ; - Institutionnaliser le dialogue avec l'UNAM ; - Mettre un terme à la confiscation du droit des administrateurs du ministère de l'Intérieur à adhérer à l'action associative syndicale.