Les philatélistes et numismates de la capitale spirituelle ont réservé un accueil particulièrement admiratif à l'exposition philatélique initiée par Barid Al Maghrib à l'occasion du centenaire du timbre-poste marocain. En effet durant, la semaine du 7 au 14 septembre 2012, spécialistes, mais aussi nombre de curieux d'horizons divers – associatifs, étudiants, voire monsieur et madame tout le monde, ont garni salle de conférences ainsi que galeries d'exposition du Palais des Congrès de la cité impériale. Inaugurant ce grand événement, une conférence à thématique scientifique a réuni plusieurs chevronnés de la philatélie ainsi que des historiens avérés et autres experts nationaux et internationaux d'art, culture. Attraction parmi les attractions de la commémoration qui a suscité curiosité et admiration : les deux timbres-postes... audio qui permettent de transmettre des sons à travers un smart-phone ou un scanner audio. Ainsi, le premier timbre-audio reprend l'identité visuelle du centenaire avant de transmettre le son de l'hymne national marocain. L'autre timbre du jour figure une œuvre d'art de l'artiste-peintre Hassan El Glaoui et reproduit le son d'une « Tbourida » de nos célèbres fantasias. A défaut de médailles olympiques sportives, le Royaume du Maroc peut ainsi s'enorgueillir de se classer premier pays arabe et africain et troisième pays mondial (derrière Chine et Hollande) en tant que détenteur d'œuvres philatéliques audio. Bravo donc à nos ingénieux chercheurs philatélistes. Et sans recourir aux euphorisants (comme certains pistards) s'il vous plait !! Association Moulay Idriss et Association Fassie de Philatélie – les deux représentantes de la capitale spirituelle n'ont pas été les moins séduites par une célébration qui marquera la vie philatéliste de Fès. M. Laroussi – fondateur de la toute première association philatéliste et numismatique de la cité millénaire – s'est particulièrement félicité de l'étape fassie lors notre parcours d'une galerie d'expositions où l'insolite le dispute à l'authentificateur historique. Du premier timbre-poste (22 mai 1912) du Soltan Moulay Hafid représentant la « Zaouia Issaouiya » de Tanger et de la monnaie respective « La Mozonnat » et la traversée de l'époque coloniale dûment répertoriée à traves le vénéré « Poste, Télégraphe, Téléphone » jusqu'à nos jours, le timbre marocain aura sacralisé la grande bataille d'indépendance et de renaissance d'un pays résolument démocratique tourné vers le progrès. Signe de cet heureux accompagnement : la médaille (fut-elle de bronze) qui distingua le timbre marocain à l'occasion du grand concours philatélique international organisé à Berne (Confédération Helvétique) par « L'Union Postale Universelle ». L'observateur Fassi aura ainsi embarqué dans un périple épique faisant escales époustouflantes de hauts faits de l'Histoire d'un Maroc de conférences et congrès à thèmes décisifs, d'anniversaires d'indépendance et autre Marche-Verte, d'inaugurations de projets distinctifs (barrages, ports, etc), de campagnes de solidarité et sensibilisation, et autres événements célébrant exploits sportifs, Droits de l'Homme, etc, etc. Bref, une philatélie qui souligne et/ou rappelle les fondements du Royaume, la singularité de son Histoire, voire les attraits du pays et étapes marquantes de son évolution. A côté du timbre proprement dit, les panneaux attisaient la curiosité de la clientèle fassie à travers les sceaux qui frappaient les lettres de certains courriers donnant ainsi une solennité et une authenticité particulières aux messages portés par ces courriers... pas ordinaires. De quoi sevrer historiens et chercheurs de tous bords avides de véracités historiques. Les « courriers-ouverts » - cartes postales notamment -aiguisaient d'autant les nombreux visiteurs en raison des témoignages d'époques « noirs et blancs » qu'ils renvoient. Mais, depuis, le timbre marocain a pris des couleurs... De l'imagerie lenticulaire au « timbre graine » voire thermographique et autre timbre parfumé. N'en déplaise aux Fanas de la communication électronique : voir sa bien aimée sur écran de PC est une chose, la sentir à travers timbre-parfumé est bien autre chose.