Dans tous les partis politiques, il y a des figures féminines très fortes. Mais, pourquoi elles étaient reléguées à un second rôle? Est-ce à cause du contexte et de l'espace politique de confusion que nous avons vécu dans les années précédentes? A qui peut-on imputer cette exclusion qui a empêché leur implication effective? Aujourd'hui avec l'évolution des mentalités, pouvons-nous avancer que nous allons vivre une révolution féminine? La question est ressassée depuis des années: pourquoi cette marginalisation d'un acteur principal dans la vie d'une société? Cet acteur, c'est la femme qui n'a eu que des rôles minimes dans la gestion des affaires publiques et dans la prise de décision. Et pourtant, les lauréates des grandes écoles et des universités se comptaient par milliers, pour ne pas dire que nombreuses lauréates ont été les meilleures de leurs promotions. Éradiquer ce cliché réducteur et factice de «supériorité intellectuelle» de l'homme a été d'une urgence pressante pour pouvoir bâtir le Maroc de demain. Tout projet de développement du Maroc ne pouvait ignorer en effet la moitié de sa population constituée par la junte féminine. Il fallait donc casser les tabous, ces véritables entraves à l'implication de la femme en tant qu'acteur à part entière dans le projet de mise à niveau du pays pour le mettre sur les rails du développement. Beaucoup d'encre a coulé à ce sujet et beaucoup de manifestations ont été consacrées à cette thématique. Vint ensuite l'article salvateur, c'est à dire celui portant le numéro 19 de notre nouvelle Constitution, grace auquel le ciel semble aujourd'hui se dégager. L'arrivée de Madame Miriem Bensaleh Cheqroun au devant de la scène à la toute puissante confédération du monde des affaires, la CGEM, en est la parfaite illustration. Au fait, petit à petit, la mainmise de l'homme sur le monde des affaires a été rompue avec l'arrivée sur la scène de femmes-d'affaires qui ont titillé leurs vis-à-vis masculins avant de subtiliser le gouvernail, tout simplement. La chasse-gardée des «hommes» est donc en passe d'être investie par l'élément féminin, et ce n'est point fortuit. Madame Miriem Bensaleh Cheqroun dispose d'arguments solides à commencer par sa forte personnalité et son savoir-faire. Une main d'acier dans un gant de velours qui devra ouvrir des horizons à la junte féminine et permettre à la corporation de retrouver un nouveau souffle, somme toute souhaitable en ces circonstances où le Maroc entame un virage historique. Le pays a besoin de toutes ses compétences pour piloter le projet Royal et de faire de notre pays un oasis de prospérité dans un environnement régional peinant à se soustraire à la pesanteur de la précarité. Sa Majesté le Roi Mohammed VI fait du développement économique son cheval de Troie en vue de bâtir un Maroc nouveau, avec une mentalité nouvelle qui sied aux exigences du monde contemporain. Le Souverain anticipe également et tout cela a contribué à démanteler les obstacles d'ordres surtout mentaux afin que les citoyens se sentent en totale liberté d'agir et donc de construire. Et dans ce chapitre, l'arrivée d'une femme du calibre de la Madame Miriem Bensaleh Cheqroun est un signe que le processus est véritablement entamé. Les femmes devront libérer leur énergie encore plus qu'avant et ce dans tous les domaines. Elle sera alors honorée au quotidien et non seulement le 8 mars de chaque année, journée internationale de la femme. Plusieurs femmes occupent de grands postes de responsabilité et ont en charge des chantiers colossaux au Maroc et l'étranger. Elles jouent aujourd'hui dans la cour des grands ce qui leur est tout à fait reconnu par la société. Madame Miriem Bensaleh Cheqroun en fait partie et saura déployer tout son savoir faire pour agir au quotidien au service de toute la nation.