Le groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a dévoilé, vendredi à Rabat, sa stratégie au Maroc pour la période 2012-2016. Approuvée mercredi par le conseil d'administration de la BAD, cette stratégie repose sur deux principaux piliers, à savoir “le renforcement de la gouvernance et de l'inclusion sociale” et “le soutien au développement des infrastructures vertes”, a précisé la représentante résidente de la Banque au Maroc, Mme Amani Abou-Zeid. Cette stratégie, qui est “alignée sur les priorités du gouvernement”, est “le résultat des consultations et des concertations avec les parties prenantes (autorités publiques, secteur privé, société civile, instituts de recherche et bailleurs de fonds)”, a souligné Mme Abou-Zeid lors d'une conférence de presse. La mise en œuvre du document de stratégie par pays (Maroc) nécessite une enveloppe financière de près de 30 milliards de dirhams (MMDH), soit 10 MMDH pour 2012 et 5 MMDH pour chacune des quatre années suivantes. La BAD accompagne le Royaume, qui a “fait preuve d'une résilience économique importante dans un contexte international difficile”, dans ses efforts visant à asseoir les bases d'une économie attractive par la valorisation des atouts et opportunités du pays, a-t-elle ajouté. La mise en œuvre de la stratégie sera guidée par une concertation permanente autour des résultats attendus des interventions de la Banque à travers un programme de travail visant en priorité à aider le Maroc à relever les contraintes majeures qui entravent son développement économique et social. La BAD est le premier partenaire de développement du Maroc avec des investissements qui s'élèvent à 90 MMDH (environ 8 milliards d'euros) et un portefeuille actif comprenant 24 opérations, dont 14 prêts et 10 dons. Le secteur des infrastructures occupe 85% des engagements du groupe, suivi des programmes d'appui aux réformes et du secteur social.