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Martin Schulz: L'AP-UPM s'affirme comme une enceinte de dialogue politique et une force de propositions Karim Ghellab : L'UpM est une nécessité stratégique pour le développement et la sécurité
Abdelwahed Radi: La contribution de l'UIP au renforcement du dialogue parlementaire euro-méditerranéen est significative L'Union pour la Méditerranée (UpM) est une nécessité stratégique pour le développement et la sécurité, rendus inéluctables avec l'ère des grands ensembles et les aspirations des peuples méditerranéens à donner corps à leurs relations ancestrales sur la base de leurs liens tissés à travers l'Histoire, les civilisations et la communauté du destin, avait souligné, dimanche, le président de la Chambre des représentants, M. Karim Ghellab à l'ouverture de la 8ème session plénière de l'assemblée parlementaire de l'UpM. M. Ghellab a estimé que la tenue de cette session dans l'actuelle conjoncture régionale et internationale est à même de contribuer efficacement à la consolidation des liens historiques du bassin méditerranéen, qui est le berceau des civilisations humaines et des trois religions monothéistes, carrefour des cultures, patrie de peuples différents et creuset d'idées et de théories. "Nous sommes fermement convaincus que la meilleure voie pour la concrétisation des aspirations communes de nos pays euro-méditerranéens à la complémentarité, au développement, à la sécurité et à la stabilité face aux retombées d'une économie globalisée et aux difficultés sécuritaires communes, réside dans l'approfondissement de notre concertation parlementaire sur des questions d'intérêt commun, d'une façon régulière et selon une méthodologie efficiente", a-t-il souligné. Le président de la Chambre des représentants a réitéré la ferme volonté du parlement marocain à dynamiser l'action euro-méditerranéenne, affirmant que l'UpM confère une immunité à la région face aux crises économiques et financières et serait à même d'habiliter notre assemblée à devenir un acteur essentiel et un partenaire stratégique fort au niveau de son environnement régional. Cette 8ème session de l'assemblée parlementaire de l'UpM intervient dans une conjoncture marquée par des changements structurels au niveau de la région euro-méditerranéenne, a-t-il poursuivi, en émettant le souhait de progresser vers un avenir radieux fondé sur un dialogue constructif, une concertation permanente et une action parlementaire persévérante afin que cette région retrouve la place qui lui échoit, dotée de tous les mécanismes efficients qui lui permettent d'assumer son rôle vital pour relever les défis politiques, économiques et sécuritaires. M. Ghellab s'est félicité, par ailleurs, du bilan de l'assemblée parlementaire de l'UpM, que le Maroc a eu l'honneur de présider depuis mars 2011 et qui, à travers ses sessions et les réunions de ses commissions et forums, a pu encadrer un dialogue parlementaire entre les deux rives de la méditerranée aux niveaux politique, social, économique et culturel, pour faire le diagnostic des défis et problèmes et proposer des alternatives afin que la Mare Nostrum soit un espace de convergence, de coopération et de solidarité et une aire de paix et de stabilité sur la base des principes du droit international. Le président de la Chambre des représentants a, d'autre part, abordé les changements qu'a connus la rive sud de la méditerranée, depuis la dernière session de l'assemblée à Rome, impulsés par les protestations de masse dans certains pays défendant des revendications légitimes pour la préservation de la dignité individuelle et collective. Certains pays de la rive sud de la méditerranée, comme le Royaume du Maroc, avaient opté prématurément pour l'ouverture, le pluralisme et la pratique démocratique ce qui leur a permis d'anticiper les chantiers de la réforme politique et constitutionnelle, lancés il y a dix ans, a-t-il dit. M. Karim Ghellab n'a pas manqué de souligner l'impérieuse nécessité à mettre fin au calvaire du peuple syrien à travers des positions fermes des communautés arabe et internationale qui lui permettent de recouvrer son droit à la liberté, à la démocratie et à la dignité dans le cadre du respect de sa souveraineté, de son unité et de sa stabilité. Le président de la Chambre des représentants a également dénoncé l'attitude arrogante des officiels israéliens envers le peuple palestinien, qui se traduit par une politique délibérée des assassinats systématiques, des arrestations arbitraires et la démolition des habitations, avec une persistance de l'agression, de la haine et du racisme déstabilisant la quiétude des populations civiles et en s'entêtant, impunément, à implanter des colonies, une attitude pourtant rejetée aux plans politique, légal et moral, n'hésitant pas à violer la légalité internationale et le droit humanitaire. "Nous dénonçons fermement cet entêtement israélien et Israël doit assumer la responsabilité des retombées et des conséquences de cette politique agressive qui n'exprime aucunement une volonté de paix, ni une vision de l'avenir ou une intégration de la morale humaine contemporaine", a-t-il dit. "Aujourd'hui, la responsabilité des méditerranéens dans l'instauration de la paix, la sécurité et la concorde au niveau mondial est immense, car le prélude à la paix mondiale réside dans une solution juste, globale et définitive du conflit arabo-israélien sur la base des résolutions onusiennes et des principes d'équité que sont la démocratie et les droits de l'homme, des principes communs qui nous permettront d'édifier une alliance des civilisations", a-t-il ajouté. M. Karim Ghellab a estimé qu'eu égard à la conjoncture politique, économique, régionale et internationale qui marque la tenue de cette session et à la nature des questions abordées par les rapports des commissions, ces préoccupations reflètent le sérieux de l'assemblée parlementaire de l'UpM et son interactivité avec son environnement et les mutations que connait le monde d'aujourd'hui où certaines questions transcendent, souvent, la dimension nationale et requièrent une approche globale et une action communautaire au plan international pour un monde mieux équilibré, plus équitable et plus solidaire. Les travaux de cette deuxième journée de l'AP-UPM, qui se tiennent au siège de la Chambre des Représentants, seront consacrés à la discussion du thème "L'UPM et les grands défis de la Méditerranée" et à l'adoption des conclusions des travaux des commissions et des groupes de travail. S'exprimant à son tour lors de la session d'ouverture de la 8ème session de l'AP-UPM, le président du Parlement Européen, Martin Schulz, a estimé que l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UPM), s'affirme, malgré ses imperfections fonctionnelles et ses moyens limités, comme une enceinte de dialogue politique et une force de propositions. M. Schulz s'est dit "convaincu qu'en faisant preuve de vision et de volonté politique nous pouvons ensemble avancer concrètement dans bien des domaines de coopération", et ce en dépit de la crise économique mondiale et des tensions régionales qui "rythment notre environnement quotidien". C'était là l'ambition qui avait guidé le lancement de l'Union pour la Méditerranée, a-t-il rappelé, déplorant néanmoins que quatre ans plus tard "tout reste à faire". Le président du Parlement Européen a indiqué que les parlementaires des deux rives de la Méditerranée y voient un "formidable laboratoire de la mondialisation où se joue, si nous le voulons, l'avenir prospère d'une communauté de destin de huit cent millions de personnes". Il a rappelé à ce propos que cette Assemblée était née d'une "volonté partagée de mettre en place un cadre structuré de dialogue politique ouvert et régulier pour nous permettre d'aborder ensemble les nombreux défis globaux concentrés en Méditerranée". Entre autres défis M. Schulz a cité la paix, le dialogue des cultures, le développement durable, la préservation de l'environnement, l'accès à l'eau potable, l'urbanisation, le développement des énergies renouvelables, les échanges humains. Le président du Parlement Européen a, d'autre part, souligné l'impératif pour l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée de s'engager pour accompagner la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et de la transition démocratique dans les pays ayant connu des changements à la faveur du Printemps Arabe. L'Assemblée doit également, a-t-il ajouté, "dynamiser notre projet méditerranéen et œuvrer à la poursuite du dialogue entre Palestiniens et Israéliens". Pour lui, la solution du conflit au Proche Orient demeure "primordiale pour instaurer un climat de confiance et de coopération efficace autour de la Méditerranée". De son côté, M. Abdelwahed Radi, président de l'Union Interparlementaire (UIP) a souligné la grande contribution de l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (AP-UPM) au renforcement du dialogue parlementaire euro-méditerranéen et à la définition des défis considérables auxquels fait face cette région dans les domaines politique, sécuritaire, économique, environnemental, social, culturel. M. Radi a indiqué que l'UIP apporte son soutien à cette Assemblée, ainsi qu'à tous les groupements parlementaires régionaux, partant de sa conviction de leur rôle fondamental en matière de renforcement de la démocratie et de la propagation de ses valeurs, assurant ainsi la paix et la stabilité dans le monde. Il a affirmé que l'UIP continuera à s'intéresser en permanence à la région de la Méditerranée, intérêt qui s'est traduit par la mise en place par l'Union dès les années 90 du siècle dernier de ce qu'on appelle "le processus du dialogue" sur les questions de la sécurité et de la paix en Méditerranée, lequel processus a débouché sur la fondation de l'Assemblée parlementaire de la Méditerranée. Il a estimé que la paix et la sécurité dans le monde sont étroitement liés à la Méditerranée et aux Méditerranéens et à leur capacité d'assurer la solution juste, globale et définitive de la question du Proche Orient, en particulier la question du peuple palestinien à travers la garantie pour les Palestiniens de leur droit à bâtir leur Etat national indépendant, et l'application de toutes les résolutions des Nations Unies, exprimant, par la même occasion, la préoccupation de l'UIP vis-à-vis des événements en Syrie. Le président de l'Union Interparlementaire a, d'autre part, indiqué que l'Union salue les changements politiques profonds que vivent les pays du sud de la Méditerranée dans le sens de la démocratisation de l'Etat et de la société, la garantie des libertés individuelles et collectives, de la dignité humaine. L'UIP, a-t-il dit, soutient ces changements qui expriment des revendications légitimes des peuples pour la liberté, la justice et l'équité. M. Radi a salué, à cet égard, les expériences avant-gardistes qu'ont connues plusieurs pays arabes, à leur tête le Maroc, qui, a-t-il dit, a su répondre de manière rapide et spontanée à la dynamique de changement et aux attentes de la société et qui a inauguré une nouvelle étape de réformes politiques et constitutionnelles. Ces réformes, a souligné M. Radi, constituent aujourd'hui un modèle qui mérite respect, considération, soutien et encouragement. Les travaux de cette deuxième journée de l'AP-UPM, qui se tiennent au siège de la Chambre des Représentants, seront consacrés à la discussion du thème " L'UPM et les grands défis de la Méditerranée" et à l'adoption des conclusions des travaux des commissions et des groupes de travail.