L'Organisation météorologique mondiale (OMM) et la communauté météorologique internationale célèbrent, vendredi, la Journée météorologique internationale avec pour maitre mot la promotion de la collaboration en matière de météorologie entre les pays du monde afin d'assurer la protection des personnes et des biens. Le conseil exécutif de l'OMM a retenu, pour 2012, le thème "le temps, le climat et l'eau, moteurs de notre avenir" qui illustre notamment les avantages qu'apportent les informations météorologiques, climatologiques et hydrologiques aux différents secteurs socioéconomiques. L'évènement donne à tous les membres de l'OMM l'occasion d'illustrer certains des principaux avantages qu'ils peuvent retirer des observations et prévisions relatives au temps, au climat et à l'eau, en particulier lorsque le climat est considéré comme une ressource, et d'intensifier leur développement durable, indique un communiqué de la Direction météorologie nationale (DMN). Les avantages seront cruciaux pour tous les secteurs de ressources et à toutes les échelles. Ainsi dans le cas de la production d'énergie, même si bon nombre de projets concernant les énergies renouvelables doivent être impérativement mis en œuvre à grande échelle, plusieurs technologies "vertes" telles que l'éolien, le solaire et l'hydroélectricité sont particulièrement bien adaptées aux zones rurales ou éloignées, où les sources d'énergie locales sont souvent indispensables au développement humain. Des millions de ménages sont alimentés en énergie par de petits systèmes domestiques de conversion de l'énergie solaire et, dans certaines régions, on peut utilement tirer profit de l'exploitation de microcentrales hydroélectriques configurées en mini-réseaux à l'échelle d'un village ou d'une commune. Les barrages servant à stocker l'énergie électrique jouent depuis longtemps un rôle important dans l'approvisionnement en énergie et satisfont actuellement près d'un cinquième des besoins mondiaux en électricité, ajoute le communiqué. L'énergie éolienne est aussi en pleine expansion, malgré les gros investissements en infrastructures que nécessite son exploitation. A fin 2010, la capacité mondiale installée pour cette forme d'énergie atteignait près de 200 gigawatts (GW), ce qui correspond à 2,5 pc environ de la consommation mondiale d'électricité. En ce qui concerne le Maroc, et pour déterminer la faisabilité de l'exploitation de l'énergie éolienne ou solaire en un lieu donné, la DMN dispose de données climatologiques fiables, parfois centenaires. L'énergie solaire concentrée, en particulier, est beaucoup mieux exploitable dans certaines régions. Le Maroc représente le terrain idéal pour le développement de cette énergie grâce à ses atouts géographiques. L'exemple du projet de la centrale solaire de Ouarzazate constitue un pas important pour l'édification d'autres champs d'exploitation solaire à travers le pays. Le projet contribuera également à la préservation de l'environnement, par la limitation des émissions de gaz à effet de serre, et à la lutte contre les changements climatiques. Consciente des enjeux majeurs que représente la production énergétique pour l'avenir dans le développement de la structure socio-économique du pays, la direction a mis en place une stratégie dont le point focal réside dans le développement des outils d'aide à la décision pour fournir une assistance météorologique adéquate à ces secteurs. Les éléments de cette stratégie sont axés sur la modernisation des méthodes et des équipements, l'amélioration de la qualité des prévisions météorologiques à courte, moyenne et longue échéances et sur l'anticipation de l'action publique à travers l'amélioration du système d'alerte météorologique et la mise en place d'un système d'alerte environnement et sanitaire. Ces éléments ont permis de lancer une série de programmes structurants permettant de fournir des informations particulièrement fiables aux décideurs et au public. A cet égard, un plan d'action a été élaboré dont les principaux axes s'articulent autour de la modernisation des méthodes et des équipements : développement du réseau d'observation météorologique et environnemental et des outils susceptibles de faciliter l'accès aux informations météorologiques. Il concerne aussi l'amélioration des outils de prévision à travers la mise à niveau des systèmes de télédétection et des moyens de calcul, l'exploitation de modèles numériques plus performants, l'amélioration du système d'alerte météorologique par la réduction des délais d'émission et la personnalisation des bulletins d'alertes.