Les syndicats du secteur de la Santé affiliés à l'UGTM, à la CDT, à la FDT et à l'UNTM ont rendu public un communiqué dans lequel ils annoncent une grève de 24 heures qu'ils observeront le mercredi prochain, en protestation contre les jugements rendus à l'encontre de members du corps de la Santé. Ci-après la teneur du communiqué : “Les quatre syndicats les plus représentatifs que sont la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération démocratique du travail (FDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), un mois à peine après le jugement prononcé à l'encontre de l'infirmière Darak Fatima de la maternité de Ouarzazate et consistant en une peine de 5 mois de prison et une lourde amende, ont été surpris par un autre verdict, le 15 courant, de 4 mois de prison ferme et une amende de 50 millions de centimes à l'encontre de l'infirmière Ouhssayen Fatima du même hôpital, simplement parce qu'elle a fait son devoir de sage femme pour une faute qui remonte à 2009. Les syndicats sus mentionnés ont remarqué que les jugements et poursuites contres les fonctionnaires de la Santé se sont multipliés ces temps derniers comme c'est le cas, par exemple, dans les provinces d'Oujda, Safi, Errachidya, Béni Mellal, Azilah, Casablanca… Devant une situation aussi inquiétante, les quatre syndicats : - Dénoncent ces jugements à l'encontre des travailleurs de la Santé qui suent jour et nuit, dans des conditions inconfortables, et s'exposent à des dangers du fait de l'insuffisance de ressources humaines et des équipements ; - Considèrent ces fonctionnaires comme des agents de l'Etat assurant des services publics dans des institutions publiques et non dans la rue ou à l'air libre et que, par conséquent, l'Etat est tenu de les protéger lors de l'exercice de leurs fonctions et ne doit nullement les abandonner en cas de poursuites ou de demande de reddition de comptes liées à cet exercice ; ils considèrent, au contraire, que c'est là un abandon des responsabilités de l'Etat et un reniement des droits de ces fonctionnaires ; - Insistent sur la nécessaire et stricte application des statuts de la Fonction publique et sur l'urgente révision de ces derniers car devenus caducs, à travers la protection des fonctionnaires par l'Etat, contre les menaces, agressions, humiliations et autres insultes dont ils font l'objet dans l'exercice de leurs fonctions et de se considérer comme étant lui-même visé par de tels poursuites et désagréments en cas de préjudice ; - Appellent à la révision des lois en vigueur dans le sens d'accorder plus de justice aux travailleurs de la Santé eu égard à la particularité de leur travail et, en premier lieu, à l'actualisation des textes régissant le métier d'infirmier(e) ; Appellent à l'amélioration des conditions de travail et à assurer la sécurité de l'ensemble des fonctionnaires de la santé face aux agressions, menaces et provocations dont ils font l'objet au quotidien ; - Se solidarisent avec les victimes du devoir et des poursuites iniques ; - Décident de mener une grève nationale de 24 heures en guise d'avertissement le mercredi 21 mars dans tous les hôpitaux, centres de santé et autres locaux administratifs et centraux, à l'exception des urgences et des services de réanimation ; - Adressent une correspondance, à ce sujet, aux ministres de la Santé, de la Justice et des Libertés et à celui chargé de la Fonction publique.”