Le marché du travail présente un taux de chômage qui demeure globalement élevé et cela même si ce taux connaît une relative diminution. Ce taux s'élevait au niveau national ˆ 9,1% en 2010, contre 13,9% en 1999. Ce taux a également connu, sur la même période, une baisse de 22% ˆ 13,7% en milieu urbain et de 5,4% ˆ 3,9% en milieu rural. En 2010, le taux de chômage se répartissait de façon presque équivalente entre les hommes et les femmes, soit respectivement 8,9% et 9,6%.En revanche, le taux d'activité était de 74,7% pour les hommes contre 25,9% pour les femmes, ce qui invite ˆ développer ˆ terme une approche genre plus marquée en matière de lutte contre le sous-emploi. Ceci est d'autant plus vrai que les chiffres du chômage féminin en milieu rural sont loin de refléter la situation économique réelle des femmes rurales. Le taux de chômage, tout en ayant emprunté une trajectoire dans l'ensemble relativement favorable, reste cependant particulièrement élevé pour plusieurs catégories de population, notamment les jeunes de 15-24 ans en milieu urbain. En considérant cette fois toutes les tranches d'âge, le chômage chez les jeunes de 15-34 ans demeure très important, comparé â la moyenne nationale, avec un taux s'élevant en moyenne à 14,8 % en 2010. L'écart fait état d'un différentiel de plus de cinq points. Pour mémoire, les benchmarks internationaux précisent que le ratio « taux de chômage à l'échelle nationale » rapporté au « taux de chômage de la population des jeunes » est généralement de l'ordre de 1 à 2. Pour la population des jeunes de 15-34 ans, en milieu urbain, le taux de chômage se situe en 2010 à des niveaux encore plus élevés, avec un taux moyen de près de 23 %. Le milieu urbain présente ainsi un niveau de chômage des jeunes presque trois fois supérieur à la moyenne nationale, sachant par ailleurs que les trois quarts des jeunes chômeurs (77,2%) se trouvent en milieu urbain. Cette situation est liée en partie à la faible capacité de l'économie à créer de l'emploi puisque entre 1999 et 2010, l'économie nationale n'a été que 1,6 million d'emplois supplémentaires, la population active occupée passant alors de 8,8 millions en 1999 10,4 millions en 2010). Le taux de chômage des diplômés de niveau supérieur est particulièrement élevé, même si on assiste, également, depuis 1999 une baisse tendancielle de ce taux. Il se situe à 18,1% en 2010 contre 27,6% en 1999. Selon le niveau de formation, le taux de chômage a bien moins diminué pour la catégorie des diplômés de niveau moyen ou supérieur que pour les «sans diplôme». Ce constat donne penser que le niveau de diplôme ne garantit pas l'emploi et que la courbe du chômage suit une allure inverse celle du niveau des diplômes. Cette situation paradoxale connaît à l'heure actuelle des changements perceptibles en raison des évolutions constatées, tant au niveau des comportements des entreprises qu'au niveau des contributions du système d'éducation et de formation.