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D'éminentes personnalités apportent leurs témoignages Abou Bakr Kadiri était un fervent défenseur des valeurs sacrées, des constances de la nation et des causes populaires
Le combattant feu Abou Bakr Kadiri, l'un des signataires du Manifeste de l'indépendance, décédé vendredi à Rabat à l'âge de 97 ans, est considéré comme l'une des figures de proue de la lutte nationale et un érudit qui a consacré toute sa vie pour inculquer à de nombreuses générations les valeurs de citoyenneté, de patriotisme et de sacrifice. Dans des témoignages recueillis par la MAP, lors des obsèques du défunt, qui ont eu lieu dimanche à Salé, plusieurs compagnons de lutte et anciens élèves du regretté ont été unanimes à saluer la mémoire du résistant Abou Bakr Kadiri, relevant que le défunt reste l'une des personnalités du monde de la littérature et de la pensée politique et un militant engagé qui a fait de l'enseignement un cheval de bataille pour l'élaboration de positions, notamment aux niveaux politique et social. Feu Abou Bakr Kadiri a également contribué au combat pour l'indépendance de son pays, convaincu en cela du rôle primordial de l'éducation dans l'édification d'une école marocaine citoyenne dotée des moyens nécessaires pour relever le défi de l'indépendance et du développement. Dans ce sens, le Chef du Gouvernement, Abdellah Benkirane, a affirmé que le défunt était l'un des symboles du Maroc contemporain et un exemple de patriotisme et du mouvement nationaliste. M. Benkirane a également souligné l'attachement ferme du défunt à la légalité et à la monarchie, ajoutant qu'il était proche des préoccupations du peuple et un fervent défenseur de ses causes. Mettant en exergue les qualités humaines du regretté, le chef du gouvernement a affirmé qu'avec le décès de Abou Bakr Kadiri, le Maroc perd l'un de ses fils dévoués. De son côté, le Haut Commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l'armée de libération, Mustapha El Ktiri, a indiqué que le défunt "était l'un des pionniers du mouvement national, de la résistance et de lutte pour la libération". Il a en outre mis en relief l'attachement du défunt aux valeurs sacrées et aux constances de la nation, ainsi que son combat pour la défense de l'intégrité territoriale du Royaume et ses grands sacrifices consentis au profit de sa patrie. Pour sa part, le membre du conseil de la présidence du parti de l'Istiqlal, Mohamed Boucetta, a relevé que feu Abou Bakr Kadiri était une figure emblématique de la lutte pour l'indépendance, la liberté et les principes du Maroc. "Il était toujours fidèle à ses principes et ses idéaux", a-t-il ajouté. Abondant dans le même sens, Abdelkrim Ghallab, membre du conseil de la présidence du parti de l'Istiqlal, a fait observer que le défunt était non seulement un homme de combat, mais aussi de science et de culture. Il était un nationaliste engagé prêt à tout sacrifier pour servir son pays, dit-il. Feu Abou Bakr Kadiri était également un enseignant et un professeur émérite fondateur de l'école Ennahda qui a formé un grand nombre de cadres nationalistes, a-t-il ajouté, notant qu'il "était un grand écrivain et chercheur qui s'intéressait à la civilisation islamique et à l'histoire du mouvement national et de ses hommes". M. Ghallab a, par ailleurs, salué la contribution et la lutte du regretté en faveur de la cause palestinienne. L'autre membre du conseil de présidence du parti de l'Istiqlal, Mohamed Douiri et le journaliste et l'écrivain Larbi Messari ont, à leurs tours, loué les qualités du regretté et son rôle au sein du mouvement national et ses nobles positions en faveur des causes de son pays et du peuple marocain. Quant à l'ambassadeur de Palestine à Rabat, Ahmed Sobh, il a qualifié le décès de Abou Bakr Kadiri de "grande perte" non seulement pour le Maroc, mais également pour le peuple palestinien et la nation arabo-islamique. Feu Abou Bakr Kadiri était à l'origine de la création de l'Association marocaine de soutien à la lutte palestinienne en 1968 dans des conditions difficiles et complexes, a-t-il rappelé, soulignant que le regretté n'a ménagé aucun effort pour soutenir la cause palestinienne. Décoré du wissam Al Arch de l'ordre du Grand Officier, le militant Abou Bakr Kadiri était membre du Conseil de présidence du Parti de l'Istiqlal et de l'Académie du Royaume du Maroc. Militant nationaliste de la première heure, feu Kadiri s'est consacré dès son jeune âge à la lutte contre l'occupation jusqu'à l'émancipation de la patrie du joug colonial, se focalisant le long de cinquante ans sur le terrain de l'éducation. Né à Salé en 1914, le regretté est l'auteur d'une série d'articles et d'ouvrages, consacrés principalement au mouvement national. Il a participé à de nombreux Congrès politiques, islamiques et culturels au Maroc comme à l'étranger.