Le plan de réforme du système éducatif est basé essentiellement sur la réhabilitation de l'école publique, a affirmé le ministre de l'Education nationale, Mohamed El Oufa, soulignant la nécessité de faire une évaluation globale de ce système. M. El Ouafa, qui était l'invité de l'émission "Questions et points de vues" (Qadaya wa Arae) diffusée mardi soir par la chaîne Al Oula, a indiqué que le Plan, élaboré suite à des concertations entre l'ensemble des acteurs et intervenants du secteur, vise également à renforcer la stabilité des programmes scolaires. Le ministère a pris une batterie de mesures visant le renforcement de l'école publique, portant notamment sur la suppression de "l'école de l'excellence" et des lycées de référence, qui sont, selon le ministre, des mesures "discriminatoires" qui ont coûté plus de 40 millions de dirhams à l'Etat. Le ministre a tenu à saluer le "bon rendement" de l'école publique, relevant à cet égard que plusieurs lauréats de cette école ont pu accéder à de prestigieux instituts et écoles au Maroc et à l'étranger. Pour M. El Oufa, la réhabilitation de l'école publique veut dire également promotion des conditions des enseignants, précisant que son département est en train de préparer le statut de cette catégorie et se penche sur la régularisation à l'horizon 2013 des enseignants classés à l'échelle 9. Il a rappelé l'abrogation des notes 122 et 204 relatives à la gestion du temps scolaire et à la pédagogie de l'intégration, notant que cette action est à même d'élargir les prérogatives des directeurs d'écoles et du corps enseignant en matière de gestion de l'emploi du temps. En ce qui concerne la charte nationale d'éducation et de formation, M. El Oufa a mis l'accent sur l'importance du rôle du Conseil supérieur de l'enseignement qui constitue un mécanisme de mise en oeuvre de ce texte, soulignant que le ministère est en train de réviser la loi qui régit ce conseil, une action qui requiert la participation de toutes les parties concernées. Les participants à cette émission ont été unanimes sur le fait que les problèmes dont souffre le secteur requiert l'implication de tous les acteurs pour la promotion du secteur de l'éducation et la satisfaction des attentes des citoyens. Ils ont également souligné la nécessité de faire une évaluation de toutes les étapes de réforme du système éducatif sur la base d'une approche "cumulative" et la recherche de nouveaux moyens pour renforcer la stabilité de l'école marocaine.