Repose en paix, Sousdi ! Tu as bravement accompli ta mission l'artiste Sousdi * Le chanteur et parolier du groupe «Lemchaheb», Mohamed Sousdi, a rendu l'âme à Dieu mardi matin à l'hôpital Mohammed V à Casablanca à l'âge de 60 ans. Né en 1952 au quartier populaire de Hay Mohammadi, berceau des artistes et autres célibrités sportives et culturelles marocaines, Sousdi a, au début des années soixante-dix, fait partie de trois grands groupes mythiques lors de leur lancement, à savoir : «Nass El Ghiwane», «Jil Jilala» et finalement son groupe de référence «Lemchaheb» qu'il a servi avec tant d'abnégation durant plus de quarante ans. En ces douloureuses circonstances, «L'Opinion» adresse ses sincères condoléances à la petite famille du défunt, notamment à ses enfants, ainsi qu'à sa grande famille d'admirateurs à travers le Maroc et à l'étranger, tout en priant Allah d'entourer le cher disparu de Son immense miséricorde. Repose en paix, Si Mohamed ! Tu as bravement et merveilleusement acompli ta mission. Tu logeras éternellement dans la mémoire collective, c'est sûr ! * Quelques jours seulement après s'être rétabli du malaise cardiaque qui l'a terrassé alors qu'il se trouvait chez lui dans sa ville natale Khénifra et après avoir séjourné à l'Hôpital Cheikh Zayed à Rabat où il a été transporté d'urgence afin de recevoir, durant une semaine, les soins intensifs que nécessitait son cas, le célèbre chanteur amazigh Mohamed Rouicha nous a subitement quitté mardi en début d'après-midi alors que son état de santé s'améliorait lentement, d'une manière encourageante, à la grande joie de ses médecins-traitants et de ses très nombreux fans à travers le Maroc et à l'étranger. Un optimisme qui allait vite laissé place depuis avant-hier, à une douleur intense. * A l'heure où de nombreuses associations amazighes et institutions artistiques s'apprêtaient à fêter le retour de Rouicha à sa petite et à sa grande famille, qu'est son large public, le destin en aura décidé autrement en l'arrachant tragiquement aux siens. A ce propos, signalons qu'au Théâtre National Mohammed V à Rabat, on prévoyait une grande Soirée en date du mardi 24 janvier 2012 en hommage aux deux vétérans de la chanson amazighe : Mohamed Rouicha et Moha Oulhoucine Achibane (plus connu sous le surnom : « Le Maestro »). * La recette de ce spectacle devait être intégralement versée à Rouicha et à son confrère, lui aussi atteint -- ironie du sort -- du même malaise cardiaque que lui, au cours de la même semaine et admis dans la même institution hospitalière à Rabat ! Le chanteur Rouicha -- qu'Allah l'ait en Sa miséricorde -- a débuté sa carrière à un âge très précoce : 14 ans. Dès cet âge-là, il a commencé à taquiner cet instrument traditionnel qu'est « Loutar » (guenbri) à qui il a rendu, au fil du temps, toutes ses lettres de noblesse, tout en propageant et en faisant aimer cette belle et attrayante chanson amazighe qui drainait des foules immenses lors de chacun de ses spectacles, accompagné d'une vingtaine de membres composant sa célèbre troupe de danseuses et danseurs hauts en couleurs. Né en janvier 1950... il a quitté ce monde en janvier 2012 Rouicha a tout donné à son art et à son public, au détriment de sa santé Une troupe en compagnie de laquelle il a sillonné l'Europe en long et en large, si l'expression convienne. En plus d'autres pays, bien entendu, aux Amériques, dans les pays arabes et dans ceux de l'Extrême-Orient, suscitant là où il passe admiration, envoûtement et émerveillement. * A rappeler que les thèmes qui revenaient le plus dans les chansons de Rouicha sont : la nature, la justice, la politique, le social, la vie et... la mort. Et c'est cette dernière qui a eu , hélas, le dernier mot en mettant brutalement fin à la vie de notre artiste. Une vie dont il a emprunté le pénible chemin un certain mois de janvier 1950 pour la quitter un mois de janvier 2012. Entre les deux, 62 années de vie chargée de peines, d'ambitions, d'acharnement de sacrifices, de gloires et d'un amour fou pour l'art amazigh. Mounir RAHMOUNI * En cette pénible circonstance, «L'Opinion» présente ses sincères condoléances à la petite famille de Rouicha et à son nombreux public. *