Les autorités françaises vont demander, avant la fin de la semaine, à quelque 30.000 femmes porteuses de prothèses mammaires de se les faire retirer, après la constatation de plusieurs cas de cancer, révèle mardi le journal français +Libération+. Cette décision "d'explantation", unique dans l'histoire de la chirurgie réparatrice, "aurait dû être annoncée aujourd'hui (lundi), mais le groupe de travail de l'Institut national du cancer (français) ne pouvant se réunir que le 23 décembre, il faudra attendre encore quelques jours", précise le quotidien. "On fait ce qu'il faut, on surveille, et il y a ce comité de suivi. Ce n'est pas facile, car il ne faut pas inquiéter et laisser penser aux femmes qu'il faut les enlever en urgence, dans les vingt-quatre heures. Il y a tout un accompagnement à mettre en place", explique le Dr Jean-Yves Grall, directeur général de la santé, cité par +Libération+. Les prothèses concernées par cette mesure, produits de la société française "Poly Implant Prothèse" (PIP), avaient été retirées du marché en mars 2010 en raison de la non-conformité du gel utilisé avec les règles médicales en vigueur. "Ils peuvent se déchirer et provoquer, outre des inflammations, des cancers", précise le journal. Réagissant à ce sujet, la porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse, a affirmé mardi que le processus d'évaluation de ces prothèses mammaires est en cours, mais compte tenu des risques de cancer, l'urgence est à ce stade que toutes les femmes qui ont des prothèses PIP retournent voir leur chirurgien. Elle a indiqué que le gouvernement devrait annoncer d'ici la fin de la semaine son plan d'action concernant ces prothèses.