La Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) a affirmé ne pas avoir constaté de déséquilibres majeurs au niveau de l'accès équitable des partis politiques à l'antenne des opérateurs audiovisuels lors de la campagne électorale pour les élections législatives du 25 novembre. Dans un communiqué annonçant la publication de son rapport final sur l'accès des partis politiques aux médias audiovisuels concernant la totalité de la période électorale, allant du 12 octobre au 24 novembre 2011 à minuit, la HACA assure que «tous les partis politiques légalement constitués ont eu, sans exception, accès aux médias audiovisuels marocains dans le cadre des programmes liés à l'actualité électorale». «Après avoir pris connaissance des résultats finaux de chacun des opérateurs audiovisuels, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) déclare ne pas avoir constaté de déséquilibres majeurs au niveau de l'accès équitable des partis politiques à l'antenne», indique le HACA qui poursuit qu'il a été «décidé de saisir chacun des opérateurs afin de prendre connaissance des raisons objectives pouvant expliquer les déséquilibres mineurs constatés». Rappelant la publication le 06 octobre dernier de sa décision relative à la garantie du pluralisme politique dans les médias audiovisuels pendant la période des élections législatives générales, le HACA fait savoir que «sur le plan quantitatif, il a constaté que l'expression politique liée à l'actualité électorale a constitué un volume global de l'ordre de 490 heures, à travers 1.540 programmes audiovisuels - tous types confondus, dont 405 télévisuels et 1435 radiophoniques». Ce volume a été réalisé par les télévisions publiques (Al Oula, 2M, TV Tamazight et Médi 1 TV) à hauteur de 24 pc et par les radios publiques et les radios privées à hauteur respectivement de 14 pc et 62 pc. Ainsi pour les interventions des partis politiques concernés, 45 pc de ce temps a été alloué aux partis disposant d'un groupe parlementaire, 31 pc aux partis représentés au parlement mais ne disposant pas de groupe parlementaire et 24 pc pour les partis non représentés au parlement. En termes de contenu, ajoute-t-on de même source, «les trois partis politiques boycottant les élections ont bénéficié de plus de 4 pc du volume horaire lié à l'actualité électorale, de même que les femmes et les jeunes en ont occupé respectivement 9,5 pc et 4 pc». Le CSCA fait également état d'une «certaine diversité dans l'usage linguistique des partis politiques» entre l'arabe 47 pc, l'arabe dialectal 33 pc, l'amazigh 12 pc et le français 8 pc. Concernant la période de la campagne officielle, s'étalant du 12 au 24 novembre 2011, les opérateurs audiovisuels publics ont respecté la grille de diffusion des émissions de la campagne électorale préétablie par voie réglementaire. «A l'exception de Médi1 TV, ces opérateurs se sont limités à diffuser les capsules d'expression directe des partis, prévues à cet effet, à présenter les invités lors des journaux d'information comme attendu et à assurer la couverture des meetings préprogrammés, alors que le reste des médias audiovisuels ont poursuivi leur animation de la campagne électorale durant cette même période, permettant ainsi au citoyen de demeurer éclairé par la voie du débat public contradictoire». Enfin, le CSCA a noté avec satisfaction le respect scrupuleux par l'ensemble des opérateurs audiovisuels, publics et privés, des exigences relatives à la couverture de l'actualité électorale le jour du scrutin, selon ce communiqué qui fait savoir que le texte de ce rapport est disponible intégralement sur le site web officiel de la HACA (www.haca.ma).