Les transactions sur le marché central ont atteint 6,8 milliards de DH au terme du troisième trimestre, soit une légère baisse de 1% par rapport au trimestre précédent. C'est ce qui ressort des derniers chiffres du CDVM (Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières). Le cumul des échanges, sur les trois premiers trimestres de l'année 2011, est aux alentours de 25,6 milliards de dirhams, soit une baisse de 39% par rapport à la même période de l'année précédente, relève-t-on de même source. Hormis les opérations réalisées par les personnes morales étrangères et les personnes physiques marocaines (PPM), poursuit la même source, les achats sont en recul durant le 3ème trimestre de l'année en cours. Les opérations des OPCVM, qui ont enregistré une très forte baisse durant le deuxième trimestre 2011 (70% par rapport au premier trimestre 2011), sont restées stables durant ce trimestre. La plus forte régression des achats durant le troisième trimestre 2011 a été enregistrée au niveau des personnes physiques étrangères (-43%). Les opérations d'achat par les PMM représentent 38% du volume global, en baisse de 9 points par rapport au trimestre dernier. La part des opérations d'achat domestiques (hors opérations réseaux) qui est également en baisse, passant de 78% le trimestre dernier à 72% durant ce trimestre. Même évolution pour la part des achats réalisés par les institutionnels qui est en légère baisse représentant 86% du volume global contre 88% au trimestre dernier. Par rapport au premier cumul des trois premiers trimestres de l'année 2010, les achats réalisés par les personnes physiques étrangers (PPE) sont en forte baisse (-63%) suivies des opérations réalisées par les personnes physiques marocaines (-47%). Les ventes réalisées par les personnes morales et physiques marocaines sont en forte hausse durant le troisième trimestre 2011 comparé au trimestre dernier et affichent +64% et +46% de hausse respectivement. Cependant, les opérations de ventes réalisées par les OPCVM et les personnes morales étrangères affichent des baisses respectivement de 47% et 30%. En cumulant les trois premiers trimestres de l'année, les volumes des opérations de vente sont tous en baisse par rapport à la même période de l'année dernière. Les opérations de vente réalisées par les personnes morales marocaines (PMM) représentent 44% du volume global des opérations de ventes, en hausse par rapport au trimestre dernier durant lequel elles ne représentaient que 26%. La part des ventes réalisées par les OPCVM est de 23% ce trimestre en baisse de 19 points par rapport au deuxième trimestre 2011. La part des opérations de ventes domestiques (hors opérations réseaux) est de 84% durant le troisième trimestre 2011, soit une hausse de 4 points. La part des ventes réalisés par les institutionnels représente 79% du volume global, en baisse comparativement au deuxième trimestre 2011 durant lequel elle était de 85%. Le CDVM indique, en outre, qu'à l'exception des personnes morales étrangères, les autres investisseurs se sont positionnés en tant que vendeurs durant ce trimestre. Concernant le baromètre Footsie 15 (composé des valeurs les plus liquides de la place), celui-ci s'affiche cependant en légère hausse de 2%. Ce qui est en soi une performance si on la compare avec la situation qui prévaut sur d'autres places émergences (-44% au Caire et -27% à Bombay). Étant donné cette situation, certes inquiétante, que vit la Bourse de Casablanca, les équipes de cette dernière se sont mobilisées, depuis le début de l'année, dans une prospection d'entreprises qui seraient éligibles à une introduction en bourse, avec l'objectif, d'une part, de présenter le marché boursier en tant que moyen alternatif de financement et d'autre part, de déterminer les intentions de ces entreprises vis à vis du recours au marché boursier dans le financement de leurs projets de développement. Même les Bourses européennes vivent actuellement des moments difficiles. Elles se sont fortement repliées lundi 31 octobre, suite, entre autres, aux pressions persistantes sur la dette de l'Italie, qui se sont traduites par une remontée des taux des obligations à 10 ans au-delà de 6 %. C'est dire alors que l' « état de santé » de la Place de Casablanca est inscrit dans la tendance générale des marchés non seulement des capitaux des pays émergents, mais aussi des pays européens dont leurs activités sont en nette baisse.