Le mouvement sportif marocain se réjouit du fait de la consécration constitutionnelle du droit au sport et à l'obligation faite aux pouvoirs publics de promouvoir la pratique sportive étant entendu que le sport est un secteur d'activité qui contribue largement au développement du citoyen. En effet, nul n'ignore aujourd'hui que le sport joue un rôle dans l'édification d'une société démocratique d'où l'urgence de rattraper le retard et d'accompagner la dynamique sportive nationale. En tant que levier incontournable du développement et un droit fondamental à l'instar des autres droits notamment l'éducation, le travail et la santé, la pratique sportive au Maroc enregistre des insuffisances au niveau de l'intérêt qui doit lui être accordé de la part des budgets de l'Etat, des collectivités locales et des entreprises nationales. La nouvelle démarche vise donc, à échafauder une nouvelle perspective susceptible de garantir à toutes les composantes de la société ces droits fondamentaux (économiques, sociaux et sportifs), à s'associer à la dynamique de mise en œuvre de la loi suprême et à s'investir dans ce projet crucial pour l'avenir d'un Maroc en mouvement et en harmonie avec les changements bénéfiques et profonds qu'il connaît. A cet effet, le collectif des fédérations se réjouit pour le fait que ses recommandations ont été prises en ligne de compte dans les articles 26, 28, 31 et 33 du projet de Constitution qui ont inséré le principe du droit au sport et à l'éducation physique, à l'instar du Brésil, Hongrie, Roumanie, Espagne et Portugal, ect. Le sport, secteur pourvoyeur d'emplois et d'exploits, est également générateur de richesses avec des programmes d'investissements lourds et des événements sportifs d'envergure, c'est pourquoi le mouvement sportif va redoubler ses efforts afin de permettre la vulgarisation, l'élargissement de la base des pratiquants, la dotation des sportifs des droits sociaux (retraite, assurance notamment). Présentement, et grâce à la nouvelle Constitution, qui a reconnu les droits des sportifs, nous devons nous atteler sur la création d'une mutuelle et d'une caisse de retraite pour les sportifs, et l'implication de ces derniers surtout des grands champions, qui ne doivent plus être cantonnés dans le rôle de symboles, dans la gestion de la chose sportive mais aussi de ramener les énergies et potentialités expatriées pour contribuer au développement de ce secteur ainsi que de l'adhésion de l'ensemble des acteurs et des disciplines dans cette démarche. Dans un second stade, il devient plus nécessaire d'insérer les attentes des sportifs dans l'agenda des préoccupations du Conseil Economique et Social, où le secteur sportif n'est pas représenté. Les dimensions économique et sociale auxquelles nous aspirons tous, doivent être prises en compte pour les sportifs marocains. C'est pourquoi son intégration dans le projet de régionalisation avancée pour le renforcement de l'armature du sport, conformément aux Hautes directives royales adressées aux deuxièmes Assises Nationales sur le Sport d'octobre 2008, doit être envisagée avec force. Une telle approche est de nature à permettre à l'Etat marocain de traiter de toutes les questions que soulève la pratique du sport -notamment professionnelle comme l'organisation et la structure du sport marocain, le statut du sportif marocain, le dopage, le sponsoring et le merchandising, la résolution des litiges liés au sport ou l'organisation de grandes manifestations sportives et leur couverture médiatique. La constitutionnalisation du sport est donc une nouveauté dans le cadre plus global du Social, ce qui constitue une joie pour les fédérations. D'où la nécessité de participer massivement au référendum constitutionnel et de voter «OUI» pour le projet de Constitution en vue de concrétiser de ce projet.