Cela s'appelle l'effet boule de neige… Le triomphe des Lions de l'Atlas samedi soir à Marrakech a, sans doute, boosté les athlètes marocains lors du meeting d'athlétisme de dimanche après-midi à Rabat. Certes, certes, en athlétisme les victoires ne signifient souvent rien quand les chronos ou l'adversité restent moyen. Mais tout de même, voir un Marocain gagner le 100 m face à des monstres du sprint mondial. C'est un moment historique que le meeting Mohammed VI va inscrire dans son palmarès et qui va enrichir sa promotion. Surtout que les autres athlètes n'ont pas été en reste et se sont lancés dans les courses et concours sans complexes. De bon augure en ce début d'été, où rappelons-le, il y a le rendez-vous des Championnats du Monde (fin août en Corée du Sud). Même Aziz Daouda l'ex D.T.N. qui se trouve actuellement au CongoBrazzaville a répondu aux questions de Radio-Mars, où il est consultant, que le vainqueur du 100 m a réalisé une performance qui marquera sa carrière « c'est un garçon qui a déjà réussi 10.09 ce qui est prometteur pour qu'il soit bientôt en dessous des 10 secondes et puis qui sait ? ». Oui, qui sait ? En septembre, juste après les Championnats du Monde d'Athlétisme, l'équipe nationale de foot aura un délicat rendez-vous avec la République Centre Africaine (5 mars à Bangui). Espérons qu'en septembre ce soient les résultats de nos athlètes qui boosteront un football qui va retrouver sur son chemin de la CAN 2012, un adversaire qui lui a déjà pris deux points au match aller. Alors gare… Tout change si vite dans la vie qu'il faut éviter de s'emballer, en ne confondant pas vitesse et précipitation… Les délires de joie qui ont accueilli la victoire ne doivent pas faire oublier aux responsables fédéraux ce qui se serait abattu sur eux si le résultat avait été contraire aux attentes. Vu le chemin qui reste à faire et à réussir, l'équipe nationale a besoin de toutes ses forces et d'infiniment plus de travail et d'organisation. L'incident Taarabt est significatif. Au-delà de sa colère inexcusable (et qu'il doit amèrement regretter, aujourd'hui) Taarabt a dit une chose : « Il ne comprenait pas tout ce qui se passe au sein et autour de l'équipe nationale ». Qu'on le lui explique avec le maximum de transparence et de sincérité afin que le « groupe » rouge et vert ne tombe pas dans les errements d'antan. Avant la chute d'Henri Michel en 2008 après la CAN, le technicien français a été qualifié de sauveur du foot marocain, après le 2-2 du Stade de France contre les « Bleus » et le 3 à 0 face au Sénégal etc… etc. C'est bon que tout le monde s'en souvienne. Les triomphes ne sont que l'autre versant des désastres. Et ce que subit l'Algérie aujourd'hui (drames, limogeages, remises en question) on ne doit pas si longtemps, on était dans ce même cas de figure. Alors sachons raison garder. On a bon espoir qu'Eric Gerets, en technicien averti, sache que les portes ne se ferment jamais nulle part. Exemple de Hamdaoui, magnifique attaquant,, « ignoré » pour Annaba et recherché pour un match retour qu'il n'a pu, hélas, jouer – Attention, attention messieurs, et merci à tous de rester modeste. La vengeance est un plat qui se mange froid. Et Rabah Saâdane l'ex-entraîneur d'Algérie n'a pas oublié cette maxime. « Remercié » malgré la qualification des Fennecs pour le Mondial 2010, Saâdane rappelle à qui veut l'entendre que la défaite de l'Algérie, est aussi et surtout celle de Rawrawa, le président de la fédération. Saâdane a beaucoup d'amis au Maroc, on se rappelle que ce technicien modeste et travailleur avait, fait du bon boulot au Raja. Et la piste rajaouie continue en Algérie où l'on parle de Wahid Halihodzic pour remplacer Benchikha. Halihodzic qui a fait le Mondial 2010 avec la Côte d'Ivoire, avait été lui aussi, coach du Raja. Espérons que la piste des Aigles Verts portera bonheur à Al Khadra qui depuis samedi a fini de chanter.