Le Maroc a accueilli positivement la demande faite par les pays du Golfe pour adhérer au Conseil de Coopération du Golfe (CCG). Si notre pays s'est félicité de cet appel qui témoigne de la confiance et du respect dont il jouit sur la scène internationale, il a précisé toutefois que cette adhésion se fera selon une approche progressive. De plus, le Maroc a réitéré son attachement à la construction du Maghreb arabe qui constitue pour lui un choix stratégique et pour laquelle militent les facteurs religieux, linguistique, géographique, économiques, sociaux, culturels et stratégique. Certes, des obstacles plus psychologiques qu'objectifs empêchent encore la relance de l'activité de l'UMA et surtout la normalisation des relations entre le Maroc et l'Algérie dont les frontières entre les deux pays sont encore fermées. D'ailleurs, certaines informations l'ont confirmé et parlent de l'éventualité d'ouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie, et ce, au vu des échanges de visites, des discussions bilatérales, des concertations en cours et des efforts diplomatiques déployés au niveau international pour hâter l'ouverture des frontières et la normalisation des relations bilatérales. La fermeture des frontières et l'absence de coordination entre les deux pays voisins ont été à l'origine de la prolifération de la contrebande qui touche différents produits qui menacent la santé des populations marocaines et algériennes. D'un autre côté, l'immigration clandestine se développe de façon dangereuse et s'accompagne d'une grande activité des réseaux mafieux et terroristes qui font circuler des drogues dures et des armes qu'utilisent des agents au service d'Al-Qaïda et qui opèrent dangereusement aussi bien en Algérie qu'au Maroc. Le maintien de la fermeture des frontières entre le Maroc et l'Algérie est préjudiciable à leur sécurité et à leur stabilité. Il est donc impératif d'ouvrir ces frontières et de relancer la coopération bilatérale pour faire face aux menaces qui guettent les deux pays et ceux de la région sahélo-saharienne. Toutes les données régionales et internationales militent pour que cesse la fermeture des frontières entre le Maroc et l'Algérie. Il appartient donc aux autorités algériennes de mettre fin aux entraves qu'elles dressent sur la voie de la solution du dossier du Sahara, d'autant plus que la proposition du Maroc d'accorder une autonomie avancée aux provinces du Sud bénéficie du soutien des Nations Unies et du Conseil de Sécurité qui la considère comme crédible, sérieuse et équitable.