«Il faut que l'administration Marocaine sort de sa hiérarchie centralisatriste et son système lourd, c'est pour cette raison qu'il faut la moderniser en motivant ses ressources humaines». Telle est la recommandation principale tirée du premier symposium national des Ressources Humaines du secteur public qui s'est déroulé samedi à Rabat. Cette rencontre qui a réuni des experts, consultants, chercheurs et hauts cadres de l'administration marocaine a souligné que la motivation des ressources humaines se fait au moyen de la valorisation et de l'accompagnement des cadres compétents au long de leur carrière. Ce 1er symposium a été organisé par les élèves de l'institut supérieur de l'administration sous le thème «les ressources humaines du secteur public: quelle politique pour un Maroc en évolution ?» et se veut une occasion d'échange entre les experts et cadres de l'administration publique sur les techniques innovantes pour la modernisation de la gestion administrative. Cette rencontre était une initiative louable pour débattre des exigences et des contraintes de politique en matière de formation, qualifications, compétences requises et recrutement. Elle est intervenue au moment au le Maroc s'est engagé d'une manière résolue dans une dynamique de grandes réformes et de chantiers structurants, politiques, économiques, sociaux et administratifs, qui s'inscrivent dans le cadre d'un processus intégral de modernisation et de performance de l'action publique. Dans le cadre de ces efforts, le Maroc s'emploie à lutter contre la corruption, problématique qui ronge notre société à tous les niveaux. Les experts ont recommandé à cet égard de renforcer les mécanismes de la transparence. M. Abdelmoughit FAHIM, chef de la division de la valorisation des ressources humaines (MMSP) a présenté un panorama des grands chantiers de réformes au Maroc, ainsi que les contraintes que l'administration Marocaine. Aujourd'hui, tout le monde est conscient que la réforme de l'administration publique en particulier, bénéficie d'une attention soutenue de l'Etat, à la hauteur de l'ampleur des changements que connaît le pays et des mutations de l'environnement international qui exigent de l'administration publique une gouvernance efficace, efficiente et de proximité. Or ces réformes ne peuvent réellement produire leur effet et donner leurs fruits que dans la mesure ou l'Etat érige, définit le capital humain comme un axe stratégique d'action au cœur de l'administration en lui accordant la place prépondérante qui lui revient.