C'est sous ce thème que s'est tenue, samedi, la 2ème édition du Congrès Internationale des femmes, placé sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Meryem, Présidente de l'Union. Organisé par le Bureau provincial de l'Union Tétouan-Mandri, l'évènement a réuni, pendant trois jours, des ministres, expertes et compétences de 35 pays des quatre coins du continent. Des échanges estimés riches et fructueux dans un contexte économique et social où le dialogue se veut catalyseur, effectif et citoyen. Le plus grand défi est la réalisation de l'égalité, de l'équité, d'une justice sociale basée sur le genre et des opportunités légales et égales en matière de politiques publiques, de participation politique et d'égalité des chances dans les pôles de prise de décision. Toute cette diversité marque le fait que, quel que soit le pays, les défis sont encore grands pour concrétiser les Objectifs du Millénaire pour le Développement, le chantier des droits socioéconomiques les plus élémentaires. A savoir, les droits à l'éducation, à la santé, à un travail adéquat, à un environnement sain, bref à une vie décente pour plus de productivité de toutes les citoyennes. Si certains pays sont plus avancés que d'autres, un retour en arrière a été ressenti, à travers cette crise économique, financière et alimentaire qui sévit depuis quelques années. Dans cette optique, les thèmes des ateliers sont ciblés et éloquents. Regards croisés sur les droits des femmes entre les législations et les conventions internationales, une problématique qui a été soulevée maintes fois ces dernières années par le tissu associatif et qui a été débattue par des experts marocains, libanais, soudanais, égyptiens, palestiniens et bahreïnis. La concertation sur les discriminations qui font obstacle à l'accès des femmes aux postes de décision s'est faite avec des experts du Brésil, d'Egypte, du Maroc et de Syrie. La contribution des politiques nationales de développement humain à la promotion de la condition de la femme est le volet qui a été traité par le Maroc, les USA, la France et le Bahreïn. Le rôle de la femme dans la consolidation des valeurs d'appartenance nationale et la cohabitation des sociétés et civilisations est revenu au Liban, l'Algérie, l'Egypte, le Maroc et le Koweït. Une mise au point des programmes de la société civile ayant pour objet de défendre la cause de la femme est le champ choisi par le Yemen, le Portugal, la Belgique, le Maroc, la France, la Tunisie, la Mauritanie et le Sénégal. L'exploration des voies et moyens pour la promotion de la femme sur les plans éducatif, juridique, social, économique et culturel. Et enfin, comment remédier aux stéréotypes de la femme dans les médias (Egypte, lJordanie, Mauritanie et France). Une multitude et une diversité dans les idées des thèmes choisis, chacun dans son pôle d'excellence de par sa maîtrise des sujets, ses expériences et ses bonnes pratiques. En ouverture du Congrès, Mme Rabiaa Lmrini, première vice-président de l'UNFM a soulevé le rôle de la femme, partenaire effectif de l'homme, acteur essentiel des progrès de toutes les civilisations. Elle a par ailleurs parlé de l'UNFM, un outil de qualification des femmes, entre alphabétisation et formation pour plus de participation à tous les niveaux. Elle a également relevé le volet de l'INDH, prôné par Sa Majesté le Roi. Un onglet qui a permis de lutter contre la précarité et la pauvreté, et préservé la dignité des femmes. Quant à Mme Samira Kasimi, présidente du Bureau provincial de l'Union Tétouan-Mandri, elle a parlé des attentes du congrès, plate forme d'échange sur les thématiques choisies méticuleusement à cet effet et qui tournent autour du rôle des femmes pour la promotion des sociétés, la lutte contre toute discrimination ou exclusion à son égard et sa franchise économique. Pour sa part, Mme Nouzha Skalli, ministre du développement social, de la famille et de la solidarité, a mis en exergue les stratégies, programmes et réformes législatives pour la promotion des femmes marocaines à tous les niveaux, et relevé l'importance de l'INDH dans la lutte contre la marginalisation et la déperdition scolaire. Elle également a parlé de l'égalité des sexes, primordiale pour un meilleur développement et une promotion effective des femmes, attestée par plusieurs études établies à cet effet. Mme Nayba, présidente de l'union des femmes Africaines diaspora, qui s'est exprimée au nom des invités à la conférence, a parlé de la nécessité de renforcer les capacités économiques des femmes, l'un des OMD, surtout au niveau régional et local, la visibilité des femmes, piliers de la famille, compte tenu de leurs rôles dans la gestion des foyers en plus de leurs activités économiques, d'autant plus qu'elles se battent dans un environnement qui leur est hostile. Il est primordial, relève-t-elle, de doter les femmes des moyens de pérenniser leurs entreprises, de leur assurer un environnement adéquat, la création de conditions de marché, des activités génératrices de revenus, de faciliter leur accès au capital et aux garantis des fournisseurs, de relever leur participation dans les économies à travers des moyens novateurs, la formation et l'accès au marché externe et interne. Elle a également parlé du réseautage des femmes entrepreneurs pour une meilleure influence des décideurs. Dr. Ibtihal Zaidi, ministre irakien, a parlé des conditions de son pays après les deux guerres, mais qui connait une régression de la violence depuis 2003 et une meilleure participation politique atteignant les 25%. Depuis 2007, dit-elle, des efforts colossaux ont été déployés pour la promotion des femmes au niveau culturel, social, économique et environnemental, une transition en matière d'investissement, de ressources humaines, d'amélioration des conditions économiques et de développement humain. A l'issue de la séance d'ouverture, les participants ont assisté à la signature de deux conventions de partenariat. Le premier accord a été signé entre l'UNFM et le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger, alors que le deuxième a eu lieu entre le bureau provincial-Tétouan Mandri de l'UNFM et le centre Taghnout Consulting, Evenementiel et formation, de L'Etat des Emirats arabes unis (EEAU). Les participants ont également suivi deux projections sur les réalisations de l'UNFM et le parcours de la femme marocaine, avant d'assister à une exposition de produits d'artisanat de femmes venant de différentes régions du Maroc notamment des provinces du sud du Royaume.