Il n'est pas habituel qu'un super-champion africain affronte notre champion en titre. L'événement est donc de taille et aurait mérité une plus grande médiatisation, car le Tout Puissant Mazembe est tout simplement le champion d'Afrique des Clubs Champions depuis deux saisons. Malgré tout, il reste assez méconnu chez nous. Certes, il y eut le dernier match entre le TP Mazembé et le FUS pour le titre de super champion, mais cela se déroulait chez le champion congolais. Et de ce football congolais qui revit et se restructure, on a appris que le Tout Puissant Mazembe est un club professionnel d'envergure, surtout après sa Coupe du Monde des Clubs et aussi après ses fameuses joutes contre l'Espérance de Tunis. Les vieux supporters marocains ont gardé de ce football congolais des années 70, le souvenir d'un autre Tout Puissant Englibert. Celui de Kala et Tshinabu qui était venu s'imposer face aux FAR… à Casablanca. Le Tout Puissant Mazembe est, paraît-il, un club professionnel et un pionnier en Afrique noire. Il est venu à Casablanca par avion spécial depuis mercredi. Mais Tout Puissant qu'il est, le FUS lui avait mené la vie dure chez lui et avait failli le battre à domicile. Certes, en football, rien n'est comparable, mais cela pourrait être un début d'indication pour le Wydad. Un Wydad qui reste, on l'a trop oublié et pas assez souligné, sur de très grosses performances contre le représentant ghanéen et nigérian. C'est déjà phénoménal, mais l'exploit est à venir et le match le plus important reste le prochain. Et le Wydad affronte le double champion africain de ces deux dernières saisons dans un challenge difficile, mais qui n'a rien d'insurmontable. On attend du WAC qu'il nous offre son meilleur visage et le meilleur visage du football marocain. Les Reds ont l'effectif et la capacité de le faire. Ils l'ont fait contre l'Adéana et les Pillards avec des matches de gala. Et le WAC pourrait le faire en renouant avec ce football offensif que Santos et Garzito ont voulu étouffer et que Fakhreddine essaie de réinstaurer. Et à propos de Garzito qui a entraîné le TPM, il n'a pas fait long feu au WAC qui s'en est remis depuis. Il s'en est même porté mieux depuis qu'il est parti. Depuis, Fakhreddine, l'enfant du club, a su faire le ménage malgré quelques transferts dont certains sont peu convaincants. Il n'empêche qu'il a un effectif assez riche pour tenir la dragée haute au champion congolais et africain. Jusque-là, le WAC a dû composer avec un tirage impossible, mais il a su franchir deux étapes très difficiles. La troisième s'annonce plus ardu mais avec le soutien de son public, le WAC part à chances égales et même un peu plus dans ce match « aller » qui s'apparente à une finale avant la lettre pour les Bidaouis face aux partenaires de Kidiaba, le gardien qui sautille drôle de façon quand il est content. Des partenaires tous internationaux, mais là aussi, le Wydad peut largement supporter la concurrence face à son rival congolais, même si un joueur comme Khaliki sera absent. Face à un super champion, le WAC a un super défi dans cette soirée de gala où il sera follement supporté par tous les Marocains.