Le patrimoine préhistorique marocain doit bénéficier d'une stratégie claire pour le protéger et le transmettre, a affirmé, jeudi soir à Rabat, le préhistorien et conservateur principal des monuments et sites à Kénitra, Abderrahim Mohib. S'exprimant lors d'une rencontre sous le thème “A la découverte des origines de l'occupation humaine au Maroc”, organisée à la Villa des Arts de Rabat par la Fondation ONA, M. Mohib a relevé qu'il faut asseoir une stratégie de protection et de transmission des connaissances archéologiques vers les citoyens de tout âge, à travers la mise en place d'une entité nationale consacrée au patrimoine marocain, au risque de perdre plusieurs joyaux du patrimoine préhistorique national. La recherche préhistorique au Maroc s'est beaucoup développée ces dernières années, a ajouté le chercheur, précisant que plusieurs programmes de recherches archéologiques ont ainsi vu le jour, dans les différentes régions du Royaume, et qui ont permis la découverte d'une multitude de sites démontrant que la présence de l'homme au Maroc remonte à plus d'un million d'années. Ces programmes, menés par des chercheurs marocains et étrangers, ont permis de révéler plusieurs niveaux archéologiques attribués à plusieurs époques dans la préhistoire, a-t-il indiqué. Il a, par ailleurs, appelé à sauvegarde ces recherches archéologiques. “Il faut juste les préserver, les réhabiliter et les mettre en valeur”, en les transmettant au grand public à travers des actions de communication (médias, musées, pancartes dans les villes, parcs archéologiques), a-t-il dit.