Circuler dans la capitale est devenu, quel que soit d'ailleurs le parcours, une épreuve pénible par sa longueur et l'intoxication par l'air pollué qu'on y respire. Ce sujet ne peut pas être occulté tant il perturbe la vie des habitants de la capitale. C'est d'ailleurs, à la demande d'un nombre considérable d'amis et de concitoyens, qui sortent trois quart d'heure, voire une heure à l'avance, pour espérer arriver à leur lieu de travail sans retard. Mais aussi et surtout aux mamans pour faire arriver leurs enfants à leurs écoles avant le début des cours, que ce papier est dressé. Des enfants qui suffoquent et s'intoxiquent plusieurs heures chaque jour. Il n'est pas normal de vivre dans ces difficultés de parcours quotidiennes, sans en faire part aux responsables de la gestion globale de la ville, et qui plus est la capitale du pays. Autant les travaux d'élargissement de plusieurs avenues et boulevards dans la capitale, avaient bien amélioré le trafic qui avait connu une très bonne fluidité, autant nous sommes surpris que tous ces travaux bénéfiques pour la ville aient été anéantis. En effet et il faut le souligner, les deux voies de rails parallèles des tramways, en plein centre des avenues, des boulevards, des places et des ronds-points, ont paralysé la circulation. Quand les tramways, encore à l'essai et vides de passagers, se meuvent sur leurs rails, ils bloquent et paralysent le trafic. Contrains aux arrêts intempestifs, tous les véhicules consomment du carburant avec des moteurs en marche alors que tous les véhicules sont à l'arrêt, dans une pollution maximale et maladive, que personne d'ailleurs ne mesure. La question que je pose aux autorités, aux grands ingénieurs, aux grands génies qui ont réfléchi au tracé du parcours des tramways, comment vont-ils corriger toutes ces erreurs, pour que la circulation des véhicules redevienne acceptable et ne pas polluer tant et plus une capitale qui suffoque déjà. Hélas ces erreurs sont irréparables. Et pour aggraver un peu plus, il a été décidé de mettre à sens unique la large avenue Ben Hazem, alors qu'elle assurait l'aller-retour des habitants de l'Agdal et de Hay Ryad. Avec ses cinq voies, elle est très encombrée, et lorsque le tramway traverse la place Ennasr où elle débouche, place loin d'être une réussite malgré son nom, la traversée de cette avenue pour les véhicules qui l'occupent se fait mètre par mètre, on s'y arrête huit à dix fois. Tous les véhicules qui vont vers l'Agdal et Hay Ryad empruntent alors l'étroite avenue Ibn Khaldoun, qui longe la bibliothèque nationale, cette avenue a été aussi envahie par les rails des tramways, la circulation est là aussi scandaleusement ralentie. Sans parler de la multitude de feux rouges qui, quant ils tomberont en panne, ce qui arrive assez régulièrement chez nous, ou quant leur synchronisation sera défectueuse, nous serons alors dans une grosse pagaille. Et je n'oublie pas de la place de la gare en centre ville, une autre catastrophe. Mais, il n'y a pas que du négatif, grâce aux tramways, de nouveaux emplois ont vu le jour. Dans tous les ronds-points, quatre employés vêtus en jaune sont subitement pris d'une crise de folie lorsque les tramways arrivent. Il faut arrêter les voitures et débarrasser les places et ronds-points pour donner la priorité aux trams, alors ces crieurs crient et gesticulent dans tous les sens pour que les automobilistes ne soient pas happés par le tramway. Bref et pour faire court, face à la gestion de la circulation dans la capitale, il n'y a pas de quoi être vraiment fier.