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Actes de vandalisme de Khouribga 120 blessés, selon un bilan officiel
Le Conseil national des droits de l'Homme sur place pour s'enquérirde la situation
Suite aux actes de vandalisme perpétrés à Khouribga par certains individus qui se disent membres des familles des retraités de l'Office Chérifien des Phosphates (OCP) contre les locaux de cet établissement public, et après la dispersion du sit-in ouvert depuis le 25 février dernier devant le siège de l'administration de l'OCP, le nombre des blessés a atteint 120, indique un communiqué des autorités locales. La même source a précisé que 75 de ces victimes ont été transportées à l'hôpital Hassan II de Khouribga, alors que 45 autres ont été transférées au centre hospitalier de l'Office. Parmi les blessés figurent 7 fauteurs de trouble, 112 agents des forces publiques dont deux grièvement. L'un d'eux a été évacué vers l'hôpital militaire de Rabat, note le communiqué, indiquant que le journaliste du quotidien Assabah a été légèrement blessé lors de ces incidents. Selon le communiqué, les fauteurs de trouble ont mis le feu au centre de formation de l'OCP, et procédé au pillage de ses équipements, un acte qui a été vivement dénoncé par tous les acteurs politiques, syndicaux et associatifs de la province. Lors d'une réunion tenue la veille avec les autorités provinciales, ces acteurs locaux ont exprimé leur disposition à faire face à tout acte de nature à porter atteinte à l'intérêt général du pays, souligne le communique. Et d'ajouter que la situation dans la ville de Khouribga est revenue à la normale ce mercredi. Suite à ces événements, les autorités provinciales ont tenu, mercredi, une réunion avec le secrétaire général du Conseil National des Droits de l'Homme, Mohamed Sebbar, accompagné de deux cadres de cette institution, qui ont suivi des explications précises et des éclaircissements sur la réalité de ces événements douloureux qu'a connus la ville de Khouribga mardi dernier. Le communiqué a également démenti «les allégations rapportées par certains médias sur le décès présumé du dénommé Lahbabi Hassan, affirmant que ces informations sont dénuées de tout fondement puisque cet individu est sain et sauf parmi les siens». Par ailleurs, une délégation du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), conduite par son secrétaire général, M. Mohammed Sebbar, s'est rendue mercredi sur place pour s'enquérir des tenants et aboutissants de ces incidents et en savoir davantage sur la manière dont ils ont été gérés par les autorités publiques. Cette visite s'inscrit dans le cadre de l'exercice des attributions du CNDH, telles que stipulées dans le Dahir instituant le Conseil, notamment l'article 4 accordant à cette instance la mission de «surveiller les cas de violations des droits de l'Homme dans toutes les régions du Royaume», indique un communiqué du Conseil. Aux termes de l'article 4, le CNDH «peut procéder aux investigations et enquêtes nécessaires chaque fois qu'il dispose d'informations confirmées et fiables sur la survenance de ces violations, et ce, quelle qu'en soit la nature ou l'origine». Le Conseil est également habilité, conformément à l'article 9 du Dahir, à «intervenir par anticipation et d'urgence chaque fois qu'il s'agit d'un cas de tension qui pourrait aboutir à une violation individuelle ou collective des droits de l'Homme et ce, en déployant tous les moyens nécessaires de médiation et de conciliation qu'il juge appropriés afin d'empêcher la survenance de la dite violation». Ainsi, les membres de la délégation du CNDH procéderont à la collecte des données relatives aux incidents et rencontreront, au cours de cette visite, les autorités publiques, les instances syndicales ainsi que des représentants de la société civile et des familles des victimes des actes de violence survenus dans la ville.