«Le Maroc a inscrit son devenir, avec sérénité et détermination, dans une dynamique de la réforme et de la modernité tranquilles, et c'est à partir de cette réalité qui impose sa vérité à chacun de nous, que je fonde mon optimisme et ma confiance pour mon pays», a déclaré mercredi soir à Londres M. André Azoulay, Conseiller de SM le Roi et Président de la Fondation Anna Lindh. Devant plus d'une centaine de personnalités du monde politique, diplomatique et universitaire dont l'ambassadeur du Maroc en Grande-Bretagne, Chrifa Lalla Joumala, l'ambassadeur britannique au Maroc, M. Tim Morris, réunies par le British Council pour débattre «des nouvelles réalités et des nouveaux défis dans le monde arabe», M. Azoulay s'est attaché pendant un débat de plus de deux heures, à mettre en perspective «la cohérence, la légitimité et la pérennité du projet de société forgé au cours des dix dernières années par SM le Roi Mohammed VI, avec les choix historiques et fondateurs faits par le Maroc au lendemain de l'indépendance. De l'interdiction visionnaire du parti unique en 1961 à la mise en place d'une économie du marché, en passant par les droits de la femme et la première Moudawana, définis dès 1962, M. Azoulay a souligné que «c'est à l'aune de ces choix pionniers et audacieux qu'il faut lire et comprendre la réalité institutionnelle, politique et sociale de notre pays». Soulignant la diversité et l'ouverture qui ont toujours marqué le Maroc, le Conseiller de SM le Roi a également rappelé que le Royaume a été le premier pays de la région à consacrer les droits de la femme. Ces divers acquis rendent le Maroc cohérent avec lui-même et ont permis de bâtir une société ouverte, flexible et agile, capable d'anticiper les réformes, a-t-il indiqué, soulignant que le Maroc s'est toujours inscrit dans une logique de pionnier. Le Maroc, qui jouit d'une civilisation séculaire, «n'est pas un nouveau-venu sur la scène internationale», a-t-il dit, soulignant que cette vocation permet d'envisager l'avenir avec confiance et optimisme. Cet avenir est celui de la dynamique de changement avec une rhétorique différente, a ajouté le Conseilleur de SM le Roi, relevant que le Maroc est riche de l'expérience, de la crédibilité et des atouts nécessaires pour aller de l'avant. LE CHANGEMENT DANS LA REGION, UNE OPPORTUNITE DE REPENSER LE PARTENARIAT EURO-MEDITERRANEEN Le Conseiller de SM le Roi a, par ailleurs, souligné que le changement que connait la région MENA offre l'opportunité de repenser le partenariat euro-méditerranéen de façon à le rendre plus équitable. «L'histoire frappe à la porte de l'Europe», a-t-il dit, appelant les décideurs européens à comprendre la nouvelle réalité comme un changement prometteur et un atout pour «notre avenir commun». L'Europe, eu égard à ces multiples relations avec la région MENA, doit être un acteur actif dans la nouvelle donne, a-t-il dit, se disant optimiste quant au monde arabe nouveau qui est en train de naitre. L'Europe n'est pas un outsider, a martelé le Conseiller de SM le Roi, relevant que la nouvelle situation dans la région offre l'occasion de donner une nouvelle crédibilité au partenariat euro-méditerranéen, qui doit être fondé sur une nouvelle vision commune de l'avenir.