SM le Roi Mohammed VI et le gouvernement travaillent, au jour le jour, pour accélérer les efforts visant à répondre aux attentes de la société marocaine et de la jeunesse en particulier, a souligné, vendredi à Berlin, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération M. Taieb Fassi Fihri. «SM le Roi et le gouvernement, travaillent au jour le jour, pour accélérer ces efforts et répondre comme nous l'avons fait depuis toujours, aux préoccupations et aux attentes de la société marocaine et la jeunesse en particulier dans une lutte pour le développement et la cohésion sociale», a déclaré le ministre à l'issue de son entrevue avec son homologue allemand, M. Guido Westerwelle. Ces efforts visent à réduire les disparités, que ce soit entre les régions ou entre les classes sociales, lutter contre la corruption et avoir une meilleure justice, a-t-il poursuivi, ajoutant que «tout cela fait partie des priorités qui sont les nôtres et nous sommes surs qu'un partenariat utile, pertinent avec l'union européenne et avec l'un des acteurs majeurs de l'EU, l'Allemagne, peut nous aider à démontrer que l'Islam et compatible avec le progrès, avec la tolérance, avec l'ouverture». Le monde arabe n'est pas monolithique, a fait remarquer M. Fassi Fihri précisant «qu'il y a un certain nombre de pays arabes qui ont fait des choix, et je tiens à rappeler, à juste titre, que le Maroc, et dès son indépendance, a opté pour le pluralisme politique, pour l'ouverture, pour la liberté de presse la liberté de penser, la liberté de manifester, et tout cela a été au fur à mesure amélioré». Par ailleurs, M. Fassi Fihri a indiqué avoir évoqué avec son homologue allemand la situation en Libye. «Comme l'Allemagne, nous sommes choqués par ce qui s'est passé ces dernières semaines en Libye. Et tout comme l'Allemagne, nous pensons que la violence et l'effusion de sang doivent s'arrêter, et que la prise en charge des aspirations légitimes du peuple libyen soit assurée», a-t-il dit. «Nous sommes encore plus concerné que vous (les pays européens), puisque nous sommes membre de l'UMA, et que cette Union nous voulons la faire avec une Libye apaisée, une Libye qui contribue à la réalisation de l'Union du Maghreb Arabe, une Libye qui a un rôle extrêmement important à jouer, non seulement en ce qui concerne la stabilité dans la méditerranée, mais également dans son environnement sahélo-sahélienne, au sud», a-t-il ajouté. Dans ce sens, le ministre a fait observer que «la chose la plus fondamentale est de permettre aux Libyens de non seulement de se réconcilier entre eux, mais qu'un dialogue véritable soit établi pour que les Libyens choisissent eux-mêmes, et par eux-mêmes, les voies qu'ils souhaitent». Le ministre n'a pas également manqué d'exprimer les condoléances les plus vivres, les plus sincères à toutes ces Libyennes et Libyens qui sont tombés, sur le champ de l'honneur, sur le champ du progrès. Outre la question de la Libye et la situation dans la région arabe, les discussions de M. Fassi Fihri et M. Guido Westerwelle ont porté sur la coopération bilatérale. M. Westerwelle a salué les reformes engagées par le Maroc depuis des années, exprimant le soutien de l'Allemagne et de l'Union Européenne au Royaume pour poursuivre ses réformes. «Le Maroc s'est engagé, depuis des années, dans le processus de réformes. Je salue les efforts déployés, de même que l'annonce du gouvernement marocain de continuer sur cette même voie», a déclaré le chef de la diplomatie allemande. Durant sa visite à Berlin, M. Fassi Fihri s'est entretenu avec le président du parlement allemand (Bundestag), M. Norbert Lammert, le président du comité des droits de l'Homme au Bundestag, M. Tom Koenigs qui était accompagné des membres du comité, ainsi qu'avec le président du groupe du Parti social démocratique au parlement, M. Frank-Walter Steinemeier, l'ex-ministre allemand des affaires étrangères. Ces entretiens ont porté sur les grands chantiers que le Maroc compte exécuter et développer, sous la direction de SM le Roi Mohammed VI, et à leur tête les réformes lancées, depuis plusieurs années, aux niveaux politique, économique et social, ainsi que les réalisations accomplies par le Maroc, notamment, dans le domaine des droits de l'homme et la consécration de la démocratie dont les principes et valeurs sont partagés avec l'Union Européenne. Les discussions ont eu lieu en présence de la délégation qui accompagne le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, comprenant notamment l'ambassadeur, directeur général chargé des relations bilatérales européennes, M. Abdellah Zakour, l'ambassadeur du Maroc à Berlin, M. Rachad Bouhlal, ainsi que le chef du département de l'Organisation des Nations Unies au ministère, M. Redouane El Hassini.