L'Iran est prêt à reprendre les négociations sur son programme nucléaire avec les grandes puissances à certaines conditions, a déclaré le président Mahmoud Ahmadinejad. "Nous sommes prêts à reprendre les discussions avec eux (...) mais nous avons des conditions qui seront présentées prochainement", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée. "Nous ne nous écarterons pas d'un pouce de notre voie nucléaire du fait des sanctions", a ajouté le président iranien. L'Iran a confirmé mercredi sa détermination à développer son programme nucléaire controversé malgré les pressions internationales, en annonçant la mise en service d'ici cinq ans d'un réacteur de recherche de 20 MGW, une semaine après avoir été sanctionné par l'ONU. "Nous sommes en train de préparer la construction d'un réacteur plus puissant que celui de Téhéran pour produire des radio-isotopes", a annoncé le chef du programme nucléaire iranien Ali Akbar Salehi cité par les médias iraniens. Le responsable de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a précisé à l'agence officielle IRNA que "ce réacteur entrera en service d'ici cinq ans", dont trois années pour les études et deux ans pour la construction. Selon l'agence Isna, il devrait s'agir d'un réacteur de 20 MGW, dont le lieu de construction n'a pas encore été arrêté. L'Iran dispose actuellement d'un réacteur de recherche nucléaire de 5 MGW construit avant la révolution islamique à Téhéran. M. Salehi a précisé à ce sujet que l'Iran serait en mesure de produire lui-même "d'ici septembre 2011" les plaques de combustibles nécessaires à ce réacteur, selon le site internet de la télévision d'Etat. Le parlement pour la poursuite de l'enrichissement d'uranium Le Parlement iranien, dominé par les conservateurs, souhaite que le gouvernement continue à enrichir de l'uranium à 20%, contrairement aux exigences du Conseil de sécurité de l'ONU, a indiqué mercredi le chef de l'Assemblée Ali Larijani. "L'Assemblée appelle le gouvernement à continuer à produire de l'uranium enrichi à 20% et à ne pas stopper du tout cette activité (...), certains pays ayant refusé de fournir le combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran", a-t-il dit au Parlement, cité par le site internet de cette instance. Les députés présents dans l'hémicycle criait "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand), en signe d'appui aux déclarations de M. Larijani, selon l'agence de presse ISNA. L'enrichissement d'uranium est l'aspect le plus controversé du programme nucléaire iranien et le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé le 9 juin de nouvelles sanctions contre l'Iran pour son refus de cesser ce programme.