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Proche-Orient / Alors que l'ONU s'engage à livrer à Gaza la cargaison d'aide apportée par la flottille attaquée Abbas exige l'ouverture des points de passage avec Gaza sous l'égide de l'Autorité palestinienne
Un haut responsable onusien a annoncé mardi que l'ONU avait accepté de prendre en charge la livraison à la population de Gaza de la cargaison d'aide apportée par une flottille et saisie par Israël le 31 mai. "Conformément au souhait du Conseil de sécurité que la cargaison parvienne à destination", les Nations unies "sont prêtes à accepter cette responsabilité à titre exceptionnel", a déclaré devant le Conseil le coordinateur de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry. Il a précisé que l'ONU avait obtenu l'accord d'Israël pour cette opération, ainsi que des propriétaires des cargaisons qui étaient transportées sur trois navires turcs. "Le gouvernement d'Israël a accepté de remettre la totalité de la cargaison à l'ONU à Gaza, étant entendu que ce sera à celle-ci de déterminer quelle utilisation humanitaire en sera faite sur place". "Nous avons de bonnes raisons de croire que les autorités de facto de Gaza respecteront l'indépendance des décisions de l'ONU à cet égard", a-t-il ajouté. Israël doit ouvrir les sept points de passage existant entre son territoire et la bande de Gaza pour permettre le passage de toutes les marchandises dont ses habitants ont besoin, estime Mahmoud Abbas. Le président palestinien a tenu ces propos après avoir rencontré à Charm el Cheikh, sur la mer Rouge, le président égyptien Hosni Moubarak, qui redoute qu'Israël veuille se débarrasser sur lui de ses obligations humanitaires à Gaza. "Notre gouvernement est le représentant légitime des Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza", a-t-il souligné dans une interview publiée lundi par le journal Al Ayyam. "Donc, toute mesure du côté de la partie israélienne ou de la communauté internationale doit passer par ce gouvernement." L'Egypte s'est notamment alarmée de propos tenus dimanche par le ministre israélien des Transports, Yisraël Katz, qui s'est prononcé pour l'acheminement de tout le trafic civil pour Gaza via le seul point de passage de Rafah. De source militaire égyptienne, on soupçonne Israël de vouloir se défausser définitivement sur l'Egypte de ses obligations humanitaires envers la population de Gaza, une hypothèse qui éloignerait les perspectives d'un Etat palestinien à la fois sur ce territoire et en Cisjordanie, avec Jérusalem comme capitale. Le cabinet de sécurité israélien, dans un souci de laisser passer la tempête, discutait, hier mercredi, d'un allègement du blocus imposé depuis quatre ans à la bande de Gaza, en permettant l'entrée de plus de marchandises, mais en maintenant le blocus maritime. Il devrait donner son feu vert, après des mois de gel, à des projets de construction ou de réfection d'écoles et d'autres bâtiments publics de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés de Palestine (UNRWA), selon la radio.