Quand nous avions affiché sans paternalisme et sans atermoiement notre scepticisme vis-à-vis de certaines stations de radio, au moment de l'euphorie quand des libéraux voyaient la libre expression renforcée, très peu se sont méfiés du nouveau souk aux ondes courtes. Maintenant que les dérapages ne se comptent plus, certains, qui prennent toujours le train en marche, crient « Au loup ! ». Quant à la HACA qui ne semble pas avoir vérifié la marchandise dès le départ, croyant qu'on fait de la bonne littérature avec de bons sentiments, disaient Victor Hugo et André Gide réunis, chacun à sa manière, elle se trouve aujourd'hui dans de beaux draps. Surtout que les minets ne veulent pas lâcher prise comme Hit Radio qu'on a transformé en « Frites Radio » parce qu'elle offrait des sandwiches Mac Do à ses auditeurs… Nous l'avons dit et répété : il ne suffit pas d'avoir des cartons de CD et interviewer à qui mieux mieux des personnes qui n'en demandent pas tant. On aurait dû autoriser des radios musicales, toutes les tendances, avant d'ouvrir les vannes, pour éloigner les « radiologues » en panne d'inspiration qui ne maîtrisent même par un blog. stop. Ainsi donc, le centre-ville de la capitale sera rendu aux riverains, aux piétons, aux commerçants et, entre autres, aux touristes qui ne s'y retrouvaient plus entre des manifestants pacifiques et taciturnes et des forces de l'ordre qui tabassaient au grand jour. En effet, les diplômés chômeurs seront recrutés un peu partout dans l'administration car les professionnels de la manif ne veulent pas entendre parler d'un emploi chez Eqdom ou dans un show-room. Même la direction pénitenciaire où Benhachem ne recrutait plus à cause du manque de budget, disait-il, va embaucher des jeunes diplômés qui ne s'exileraient ni à Zürich ni à Lomé. Si cela se passe comme prévu, on ne verra plus en face du Parlement, entre le Balima et la Banque Centrale, des contestataires. Avec leur désertion, certains trouveront le moyen de dire qu'ils ont laissé leur place. Mais il était temps qu'ils se confondent dans la masse. stop. L'info qui a fait le tour des rédactions : Le complexe hôtelier de la Marina d'Agadir fait désormais partie de la chaîne Atlas Hospitality Morocco (AHM), filiale du groupe Royal Air Maroc. Une cérémonie a concrétisé vendredi dernier à Agadir la concession par le groupe Akwa, à AHM, de l'ensemble hôtelier. Atlas Hospitality Morocco prend ainsi en location pour une période de 20 ans l'ensemble hôtelier. L'établissement ouvrira ses portes avant fin 2010 pour offrir 800 lits répartis sur des apparts-hôtel et des suites dans une catégorie haut de gamme. En d'autres termes, pourquoi une compagnie aérienne, de surcroît nationale, ne se lancerait pas dans la diversification de ses activités ? Du coup, elle ne sera plus l'otage des pilotes grassement payés qui ne sont jamais contents et vous font rater un avion. Des usagers ne sont pas prêts d'oublier les grèves qui provoquent une tension qui paralyse la nation entière. L'exemple de la RAM devrait être suivi par d'autres institutions qui se contentent d'un seul créneau qui bouche les horizons. Les exemples ne manquent pas autour de nous. Enfin, le mot RAM n'a plus la même résonance depuis qu'on a parlé à Agadir de concession. stop. Les échos de la vie carcérale. Alors que les amateurs de chit attendent les pieds joints près des cafés des dealers pour acheter un bout de haschisch – c'est devenu la croix et la bannière – et que des paumés trouvent de l'ecstasy dans des boîtes moites, dans les prisons, H et « karkoubi » circulent entre les cellules dès que les gardiens ont le dos tourné. Mais le véritable drame, c'est la violence inouïe engendrée par les psychotropes qui dopent les poches des petits revendeurs. Résultat : on ne compte plus le nombre de balafrés. Des détenus ont la frousse chaque fois qu'un co-détenu est sous l'effet des barbituriques. stop. La presse économique passe à l'écolo et c'est bien. Elle nous apprend que le ministère du Tourisme s'engage pour l'environnement. Il a signé, lundi 7 juin, avec Progrès Action Citoyenne une charte pour sa préservation. Il s'agit d'un Groupement d'intérêt économique (GIE) à vocation environnementale, qui a été distingué cette année par le Trophée Maroc du tourisme responsable dans la catégorie Environnement. Cette convention porte sur la collecte des déchets triés, essentiellement le papier, carton et plastique. Déchets qui seront par la suite acheminés vers des entreprises de recyclage qui se chargeront de les revaloriser. La charte prévoit l'extension progressive de la démarche aux établissements de formation sous la tutelle du ministère du Tourisme. Tout cela est réconfortant, mais pourquoi, diable, en rester au stade expérimental alors que dans les beaux quartiers, on parle de recyclage et de tri des ordures sans en voir les couleurs. Des bourgeois de Hay Riad qui lisent le Nouvel Obs de Daniel Bensaïd ou Mariane savent que l'écologie n'est plus un discours de salon mais un sujet vital de survie où on n'a plus de temps à perdre. Enfin, il n'est pas question d'exclure les habitants des autres quartiers qui auraient fasciné le photographe Cartier Bresson. stop. Rectificatif. A propos de l'Ipod, il fallait lire aïpod et non pas aïpad. stop. Qui a dit qu'il ne croyait pas au Ghana ? Aziz Bouderbala qui a dû se calmer en voyant le pays qui a trouvé la « gana » battre la Serbie vite servie par un 1 à zéro. Une équipe ghanéenne sans la star Michael Essien dont la jeune génération a pu s'en passer. D'autres pronostiqueurs se sont trompés sur toute la ligne. Même s'ils se targuent d'être en ligne, leurs prévisions qui manquent de vision nous ont fait marrer. A suivre. stop. Jadis aux Droits de l'Homme où elle n'a pas fait long feu malgré son charme irrésistible de déesse d'Abyssinie habillée par Givenchy, Rama Yade s'est fait des ennemis chez les Bleus qui ont le bleu à l'âme depuis qu'elle a dit que les joueurs de Domenech qui a viré les beurs et l'argent des beurs – une faute historique – dormaient dans un hôtel de luxe. Quand la black is beautiful loge au Martinez ou à la Mamounia, on ne lui dit rien. Avec tous ses mots déplacés qu'on lui reproche en vain, elle ne se retrouvera pas au Musée Grévin où il n'y a d'ailleurs ni Joséphine Baker ni Myriam Makéba qui méritaient bien une place parmi les légendes. stop.