Le mot «sorbet» vient du grec «sorba» (boisson rafraîchissante) qui fut traduit «sharbat» en arabe. A l'origine, il n'existait pas de machine pour fabriquer du froid. Le miel servait de sucre, la neige procurait la base glacée. L'association des deux ingrédients donne un granité. Malaxé et sucré davantage, puis en y ajoutant des fruits frais ou confits, le granité devient un sorbet. Gérard Taurin, crée des sorbets en réalisant des recettes aux mariages exceptionnels et aux saveurs uniques. Meilleur Ouvrier de France Glaces en 2000, consacré champion du monde des Glaces en Italie, en 2003, ayant débuté sa carrière comme apprenti pâtissier chez le célèbre traiteur LeNôtre, Membre Auditeur de l'Académie Culinaire Française, Gérard Taurin atteint le sommet de son art par ses créations exceptionnelles: foie gras, homard ou encore wasabi, des produits nobles sublimés par un remarquable travail de la glace. Au mois de mars dernier, il a été au Maroc, avec son équipe, pour la «Route du Sorbet», une aventure exceptionnelle à travers les montagnes de l'Atlas marocain, pour la création de sorbets aussi ingénieux les uns que les autres. Le voyage s'est déroulé en dix étapes, à travers les massifs marocains, en direction du Mont Toubkal, à Loukaimeden, point culminant, où Gérard a connecté des sorbets avec de la neige recueillie à plus de 4100 mètres. A travers cette belle aventure, Gérard Taurin, réalise un projet de recherche gastronomique dans un domaine aussi inexploré: revenir aux fondamentaux du travail de la glace, dans sa forme la plus artisanale, par une méthode de fabrication traditionnelle, comme en 1000 avant jésus Christ. Son objectif, obtenir la quintessence du sorbet par la sélection de produits d'exception. La spécialité de la glace se lance dans «La Route du sorbet», une véritable quête du goût de l'authentique. Menthe, gingembre, fleur d'oranger, huile d'argan, safran, figue de barbarie, dattes, pétales de roses des fruits et des épices rares, voire exceptionnels, pour des réalisations uniques, dans un milieu naturel fantastique et des paysages diversifiés du Maroc profond et authentique, pour des créations réalisées à partir des neiges issues des glaciers des montagnes de l'Atlas marocain. C'est ainsi que Gérard Taurin à parcouru des centaines de km, de Chafchaouen au Haut Atlas, à Loukaimeden, à travers les montagnes et livré tout au long de son périple ses recettes, ses secrets de fabrication et ses coups de cœur. Un travail unique en son genre, dans l'histoire de la gastronomie glacée et qui constitue une grande première au Maroc. Les étapes du périple de la Route des Sorbets à débuté à Chefchaouen, la belle montagnarde, bien accrochée et nichée sur la chaîne du Rif. C'est là où Gérard a commencé à dévoiler ses qualités d'innovateur de glaces bien parfumées, en dévoilant une recette au café Cardamome. Cette boisson honorait les hôtes en visite chez l'habitant. Puis ce fut le tour de la perle de l'Atlas, Ifrane, avec un accord fruité entre pommes, poires, cerises et «ras el hanout»: une création glacée aux fruits secs, d'une exceptionnelle saveur. Après Ifrane, le périple s'est poursuivi à Midelt, à environ 1520 mètres d'altitude. Pour cette étape, l'artisan a mis au point une recette composée d'oranges et de cannelle, pour un mariage harmonieux des plus réussis. Puis Errachidia avec un tagine glavée et des avocats pimentés. C'était à Tinghir, la capitale des roses, à proximité des fameuses gorges de Todgha que Gérard Taurin s'est permis une création glacée tout en finesse où se conjuguent sirop de dattes à l'huile d'argan et fleurs d'oranger. A Ouarzazate, ce fut un sorbet au thé et à l'absinthe. La plus belle Kasba du Maroc, Ait Benhaddou, na pas été exclue du circuit de la Route des Sorbets. A l'instar du traditionnel thé à la menthe, bien apprécié dans le sud marocain, Gérard Taurin a réalisé un sorbet aux pétales de roses. Puis Taliouine, capitale du safran avec un sorbet aux amandes et safran, évidement. Vint après le sommet des sommets, le Jebel Toubkal avec un retour à la genèse du sorbet avec de la neige pure des cimes du Grand Atlas, où Gérard a concocté une ultime création: une alchimie de saveurs et trois sculptures particulières sur glace. Bref du pur inédit, en matière de gastronomie des glaces. Bravo à Girard Taurin et à toute l'équipe (composée de sept personnes) qui l'a accompagné au Maroc, pour cette Route du Sorbet, qui a démontré que le défi était réalisable et qu'avec plus d'organisation avec des partenaires et des sponsors marocains, la deuxième édition ne pourra qu'être plus sensationnelle encore et plus suivie par le grand public et les médias.