Les cinq premières minutes mises à part, les locaux ont subi une véritable leçon de football réaliste où les visiteurs auraient pu marquer le double des buts qu' a connus le match. En effet, l'arbitre Jeyed venait à peine de donner le coup d'envoi de ce KAC-RCA que les locaux ratèrent l'immanquable : sur un centre d'Aberbach, mal repoussé par le gardien Tarik El Jarmouni, le médian local Andaloussi, seul à quatre mètres, tira en force comme pour chasser les oiseaux perchés sur les arbustes qui se trouvent derrière les buts du gardien rajaoui. Depuis, rien ! Si ce n'est plutôt un véritable Waterloo des joueurs locaux, notamment les défenseurs El Hafidi, Berrouass et Bekkari qui totalisent, à eux trois, un siècle d'âge - et dont les jambes n'ont pu supporter les coups de boutoir des attaquants rajaouis et surtout de Yassine Salhi qui se promena au sein des défenseurs locaux pour scorer à deux reprises au même endroit et de la même manière (19ème mn et 42ème mn). A chaque fois l'attaquant visiteur se joua du trio défensif cité plus haut et logea le ballon dans les filets de Zouheir Laâroubi impuissant. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, Oscar Fullone, l'entraîneur du KAC, fit une erreur de coaching en procédant au remplacement du médian défensif Hicham Kharbouch qui ne fut nullement le moins mauvais des locaux, dès la 24ème mn, facilitant la tâche des joueurs casablancais qui s'en donnèrent à cœur joie. Au retour des vestiaires, les joueurs locaux semblèrent plus revigorés et montrèrent quelques bribes de bon football mais en vain, car au sein du KAC, un véritable buteur faisait défaut et ni Anderson ni Perez, les nouvelles recrues du KAC, entrés en jeu, ne firent illusion et ne justifièrent tout le tapage médiatique fait autour de leur venue. Car le Raja, lui, pendant ce temps, ne resta pas passif dans la mesure où à la 66ème mn, Mouhcine Mitouali, venu de l'arrière garde, s'offrit le luxe d'amortir un ballon de la poitrine avant de « fusiller » le pauvre Zouheir dont les défenseurs semblaient faire la sieste. A trois à zéro, en leur faveur, les joueurs casablancais firent circuler le ballon sans chercher à appuyer sur la pédale. Cette défaite a eu au moins pour mérite de prouver que l'entraîneur du KAC peut se tromper dans le choix des joueurs alignés et du schéma tactique étalé. N'est-ce pas pour cela que le football n'est pas une science exacte ?