Le gouvernement a adopté une série de mesures juridiques et institutionnelles pour renforcer le contrôle des prix et préserver le pouvoir d'achat, a souligné mardi le ministre des Affaires économiques et générales, M. Nizar Baraka. En réponse à une question orale sur la hausse des prix à la chambre des Conseillers, le ministre a précisé que ces mesures portent sur la révision de la loi sur la Liberté des prix et la Concurrence, l'alourdissement des amendes en cas de contraventions, l'assimilation des vices de qualité et des poids trafiqués en tant qu'hausse illégale des prix, outre le recours aux sanctions administratives, nettement plus pratiques et répressives. M. Baraka a également mis l'accent sur le projet de loi pour la protection des consommateurs, encore à l'étude, et qui devrait renforcer l'arsenal juridique en la matière et aider de manière concrète à la préservation du pouvoir d'achat, tout comme le conseil de la concurrence, dont le rôle vient d'être dynamisé. Cette politique, a-t-il rappelé, a permis une bonne maîtrise des prix par rapport à l'année 2008, précisant qu'au cours des onze derniers mois de l'année 2009, la hausse des prix n'a pas dépassé 1,5 pc, contre 3,9 en 2008. Des résultats qui sont le fruit notamment du maintien des prix des produits de base subventionnés, tels le sucre, le butane et les combustibles, et ce malgré la hausse des cours de certains produits sur le marché mondial. Et de rappeler que jusqu'à octobre dernier, quelque 4.400 contraventions ont été recensées, soit une augmentation de 22 pc par rapport à 2008.