L'Algérie, grâce à un regain de sérieux et de solidarité, est revenue dans la course à la qualification pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des nations en battant le Mali (1-0), qui de son côté se rapproche de l'élimination, jeudi à Luanda (groupe A). La réaction des Algériens était guettée, eux qui avaient été rossés par le Malawi lundi (3-0) et ont depuis subi les forfaits de Yahia et Meghni (blessés) puis de Lemmouchia, parti officiellement "pour raisons familiales", officieusement parce qu'il ne supportait pas sa condition de remplaçant. Bref, un parfum de traversée du désert flottait au-dessus des Fennecs. Mais il faut croire que le ferme recadrage du président de la Fédération algérienne, Mohamed Raouraoua, et les foudres de la légende nationale, Rabah Madjer, ont porté leurs fruits. Dans un match vitaminé, charriant aussi son lot de déchets, l'Algérie revitalisée et appliquée a posé son jeu, sans forcément toujours briller mais en gérant habilement les temps forts maliens, les deux débuts de période. Le meneur algérien Ziani a pris ses responsabilités: un centre-tir sur la barre (6e), une frappe lourde et soudaine que repoussait Diakité (27e) et surtout ce coup franc +dans la boîte+ pour la tête de Halliche, signant l'unique but du match (43e). Moins en vue après la pause, il a participé à l'effort de résistance. La gourmandise est un péché véniel mais pas en football. M. Maïga a ainsi préféré s'enferrer dans une nasse algérienne plutôt que d'alerter Yatabaré, totalement démarqué sur le côté gauche de la surface de réparation (10e), et le même Yatabaré a choisi de tirer dans le soupirail, obligeant Chaouchi à une belle parade (52e), alors que Keita et Tamboura étaient seuls en retrait... Les Aigles voient leur qualification se compliquer. Leur sélectionneur Stephen Keshi peut se mordre les doigts d'avoir fait entrer Kanouté à l'heure de jeu seulement. Et leur dernier match contre le Malawi se disputera sans leur capitaine M. Diarra, suspendu après un nouveau carton jaune. Les dix dernières minutes des Maliens étaient surveillées: allaient-ils encore égaliser sur le fil comme dimanche, lorsqu'ils avaient remonté quatre buts à l'Angola (4-4) pour arracher un point inespéré? Non.