Le ministère de la Justice et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus ont signé, lundi à Rabat, un mémorandum d'entente visant à examiner les moyens pour la mise en œuvre des mécanismes de la libération conditionnelle pour les pensionnaires des établissements pénitentiaires. Ce mémorandum a été signé par le secrétaire général du ministère, Abderrahim Miad, et le coordonnateur de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, Abdelouahed Jamali Idrissi, en marge d'un colloque organisé par le ministère de la Justice en partenariat avec l'Institut Danois contre la Torture "Dignity", sous le thème "libération conditionnelle : les exigences de la mise en œuvre et les défis d'élargir les opportunités de libération et de réinsertion". En vertu de ce mémorandum, les deux parties s'engagent à coopérer pour la mise en place des mécanismes de la libération conditionnelle des détenus, conformément aux missions conférées aux établissements pénitentiaires, dans le cadre d'une politique correctionnelle moderne, notamment en ce qui concerne la flexibilité et l'élargissement des opportunités de libération conditionnelle, pour réussir la réinsertion et lutter contre la récidive. La Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus s'engage essentiellement, selon le mémorandum, à créer et à mettre en oeuvre un programme spécial d'accompagnement des bénéficiaires de la libération conditionnelle, chacun selon sa situation, à même de leur garantir une réinsertion efficace dans le tissu socio-économique et d'assurer le suivi par l'administration centrale de la Fondation dudit programme au niveau national, à travers les centres régionaux d'accompagnement et de réinsertion relevant de la Fondation. Elle œuvrera également, sur proposition de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) et du ministère de la Justice, à contribuer à la création d'une structure sécurisée pour les détenus qui remplissent les conditions pour bénéficier de la libération conditionnelle, et à coordonner avec les établissements d'enseignement et d'éducation, et les institutions de formation professionnelle pour faire bénéficier les détenus scolarisés ou en formation de ce dispositif. La Fondation s'engage aussi à améliorer et à élargir les moyens de coopération et d'échange de propositions et d'expertises pour opérationnaliser et appuyer le dispositif de libération conditionnelle, et à coordonner avec la DGAPR et le ministère de la Justice pour organiser des campagnes de sensibilisation au profit des pensionnaires des établissements pénitentiaires et leurs familles, autour de ce dispositif. Pour sa part, le ministère de la Justice s'engage notamment à fournir à la Fondation la liste des détenus remplissant les conditions de la libération conditionnelle dans des délais raisonnables, et à examiner la possibilité d'épauler la Fondation par des cadres qualifiés afin de faciliter son travail au profit de cette catégorie, conformément à la Vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en plus de fournir le soutien administratif nécessaire.