Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel pour l'application des résolutions du Conseil de sécurité appelant à des négociations «substantielles» sur le Sahara, a affirmé mercredi le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taïb Fassi Fihri. «Le Maroc réitère sa disposition à coopérer avec le Secrétaire général de l'ONU et son Envoyé personnel pour l'application des résolutions du Conseil de sécurité recommandant d'engager des négociations intenses et substantielles, sur la base du réalisme et du consensus, avec la prise en considération des efforts que consent notre pays, surtout après la présentation de son initiative audacieuse sur l'autonomie qui constitue une rupture dans le processus de traitement onusien de notre cause légitime en vue de parvenir à une solution politique définitive, dans le respect de nos constantes et des symboles de notre souveraineté «, a indiqué M. Fassi Fihri en réponse à une question orale posée par le groupe de la Justice et du développement à la Chambre des représentants, sur les développements de la question de l'intégrité territoriale du Royaume. Le ministre a rappelé que face à l'impasse de l'action diplomatique officielle des adversaires de l'intégrité territoriale du Royaume au sein des Nations unies et de plusieurs tribunes, et devant le recul de la reconnaissance de l'entité fantomatique, la stratégie belliqueuse des adversaires du Maroc a reposé sur l'exploitation malintentionnée des présumées violations des droits de l'homme dans les provinces du sud du Royaume. Cette stratégie belliqueuse, a-t-il précisé, a atteint un nouveau seuil avec la manipulation d'éléments de l'intérieur pour dénaturer l'image réelle des droits de l'homme dans notre pays et entraver la dynamique enclenchée par l'Initiative d'autonomie visant à parvenir à une solution politique et consensuelle, dans le cadre de la souveraineté marocaine et de son unité nationale, en véhiculant la thèse du séparatisme. M. Fassi Fihri a ajouté que c'est dans ce cadre que s'inscrit l'instrumentalisation du cas de Aminatou Haidar dont les réelles motivations politiques sont connues de tous et qui, d'ailleurs, n'ont aucun rapport avec les droits de l'homme et comme tout un chacun sait ses vrais instigateurs. Ce dossier a été clos après que les autorités marocaines aient accepté son retour au Maroc pour des considérations strictement humanitaires et dans le respect total des lois et règlements en vigueur sur l'entrée dans le territoire marocain, et ce en réponse à des appels de pays amis, a-t-il dit. Il a aussi loué, au nom du gouvernement de SM le Roi Mohammed VI, tous les efforts et contacts menés à tous les niveaux et qui ont un rôle influent dans le soutien des actions officielles pour contrecarrer les manoeuvres des adversaires du Maroc, particulièrement l'Algérie, qui, a-t-il dit, mobilise des moyens énormes dans sa guère diplomatique ouverte contre le Maroc. Soulignant la conjugaison des efforts et la pertinence des explications fournies par toutes les délégations de partis, M. Fassi Fihri a indiqué que ces appels se sont avérés nécessaires pour inciter à la dynamisation du processus de négociations et confirmer la validité de l'application de la législation marocaine sur l'ensemble du territoire national, y compris les provinces sahariennes. Autant les autorités marocaines avaient pris en compte ces appels à caractère strictement humanitaire, autant elles ont insisté sur l'application rigoureuse de la législation marocaine et sur la suprématie de la loi, a-t-il dit. En tout état de cause, a affirmé M. Fassi Fihri, pareils cas personnels ne peuvent en rien occulter la réalité et la dimension de ce conflit régional artificiel qui a été entretenu aux dépens d'un grand nombre de concitoyens marocains qui ne cessent, depuis plus de trois décennies de subir les pires souffrances sur le territoire algérien, et d'y endurer les affres de la persécution et de l'avilissement, en violation flagrante des principes les plus élémentaires du droit international, notamment leur droit de se faire recenser et de jouir d'une protection totale de la part du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Autant de droits que l'Algérie persiste malheureusement à refuser, a-t-il martelé. De telles situations, a ajouté le ministre, ne peuvent non plus occulter la primauté du processus de négociations, sachant que les concertations approfondies qu'il a lui-même eues, sur hautes instructions de SM le Roi Mohammed VI, avec le secrétaire général de l'Onu, M. Ban Ki-moon, le 10 décembre courant, ont principalement porté sur les moyens de relancer le processus de négociations, tout en insistant sur deux éléments: L'engagement du Maroc en faveur de l'option de négociations politiques en tant que solution idoine au conflit, et les Nations unies ne peuvent pas rester les bras croisés pour sortir le processus de négociations de l'immobilisme et préparer le climat propice pour la tenue du 5ème round. Dans la même optique, le gouvernement et les dirigeants des partis politiques ont entrepris des démarches auprès d'un certain nombre de pays influents, auprès desquels le Maroc a constaté une volonté claire de dynamiser le processus de négociations. Dans ce cadre, a ajouté le ministre, le Maroc a pris note de la déclaration faite mardi soir par le porte- parole du Secrétaire général de l'ONU au sujet de la 2ème rencontre informelle restreinte prévue en janvier prochain. M. Fassi Fihri a exprimé sa conviction que toutes les potentialités nationales, partant de cet élan participatif et des Hautes orientations royales contenues dans le discours marquant l'anniversaire de la Marche Verte, sont aujourd'hui parfaitement conscientes que l'étape historique actuelle nous dicte d'aller résolument de l'avant pour mettre en échec ces manoeuvres et conforter le mouvement international de soutien à l'initiative marocaine, dans le cadre de la mobilisation, de la vigilance, du consensus et de l'unité nationale, avec tous les devoirs, engagements et sacrifices que cette situation implique.