Dans un récent rapport percutant,intitulé : "Le stress hydrique, une préoccupation majeure au Maroc»,l'accent est mis sur l'urgence de la crise de l'eau dans le pays, mettant en lumière les effets dévastateurs du changement climatique. La Banque Africaine de Développement (BAD) a réitéré ses préoccupations concernant la rareté croissante de l'eau, non seulement au Maroc, mais aussi à l'échelle mondiale, conséquence directe des effets du changement climatique Selon l'institution financière panafricaine, la situation au Maroc est révélatrice d'une pénurie d'eau croissante, exacerbée par la croissance démographique rapide. Cette pénurie menace désormais tous les secteurs, des services de base à l'agriculture, en passant par l'industrie et le tourisme. La crise de l'eau au Maroc n'est pas un phénomène nouveau,souligne la BAD. Elle dure depuis six ans, marquée par une diminution constante des nappes phréatiques et un ralentissement du remplissage des réservoirs. Actuellement, un habitant marocain consomme en moyenne un peu plus de 600 mètres cubes d'eau par an, soit un quart de ce qui était consommé il y a moins de six ans, indique le rapport. Le gouvernement marocain a pris conscience de cette crise depuis plusieurs années déjà et a entrepris diverses actions pour y remédier. Des projets visant à renforcer l'accès à l'eau ont été mis en œuvre, notamment la construction accélérée de barrages, la désalinisation de l'eau de mer, la réutilisation des eaux usées et des initiatives pour promouvoir l'économie d'eau potable. Malgré ces efforts, fait remarquer le document, la crise de l'eau persiste,et des rapports internationaux,comme celui de la Banque Mondiale, soulignent que les mesures actuelles sont insoutenables. Au lieu de s'attaquer aux problèmes de fond, comme l'efficacité de l'utilisation de l'eau et la gouvernance, les réponses actuelles se concentrent principalement sur l'augmentation de l'offre d'eau par la construction de barrages et la désalinisation, des solutions qui se révèlent financièrement et environnementalement insoutenables Le rapport conclut que la situation était "financièrement et environnementalement non viables", mettant ainsi en lumière l'urgence d'une action. Il a également souligné la nécessité pour les politiques gouvernementales de se concentrer sur la réduction des pertes d'eau et l'adoption de mesures efficaces pour relever les défis liés à l'eau. Il est essentiel que les politiques gouvernementales se concentrent sur la réduction des pertes d'eau et l'adoption de mesures efficaces pour répondre aux défis liés à l'eau. Des campagnes de sensibilisation visent à promouvoir une utilisation rationnelle de l'eau, incluant des restrictions sur des activités comme les lavages de voitures et les hammams publics.