«Le projet de professionnalisme permet aux clubs, qui sont aujourd'hui des associations, de détenir un minimum de 34% dans des sociétés sportives» «L'Opinion-Sports» a profité du passage de M. Moncef Belkhayat à El Jadida pour mettre au clair certaines zones d'ombre qui taraudent notre sport national en général et le public sportif Jdidi en particulier, entre autres, le centre de formation du DHJ, la disponibilité du stade El Abdi pour les échéances africaines, la mise à niveau des stades à l'horizon de l'année 2010, le professionnalisme et le plan d'action d'une nouvelle loi sur le sport, etc. Sans ambages et avec la franchise qui lui est reconnue, M. Moncef nous a vite lancé une première bonne nouvelle ! Il s'agit tout d'abord de l'ouverture dès le mois de janvier 2010 du Centre de Formation du DHJ, nouvelle que tout le monde a longtemps applaudie. Mieux encore, ajoute le ministre de la Jeunesse et Sports, d'autres centres de formation verront le jour au même titre que celui d'El Jadida, tels ceux d'Oujda et de Khémisset… Abordant la question des inquiétudes qui planent sur la disponibilité du stade El Abdi à quelques encablures du lancement des compétitions africaines, M. Belkhayat a indiqué que les efforts louables fournis actuellement par le comité du DHJ, les autorités provinciales et élus, rassurent beaucoup et que le terrain El Abdi sera fin prêt d'ici le jour «J» et qu'il n'y a plus de souci à éprouver de ce côté-là… Poussant la discussion plus loin autour d'un somptueux déjeuner, le ministre de la Jeunesse et des Sports a affirmé à propos de la mise à niveau des stades à l'horizon de l'année 2010 qu'à l'exception de celui d'Agadir, qui connaît un léger retard, les travaux sont très bien avancés pour les stades de Marrakech et Tanger qui seront opérationnels à la fin 2010. S'agissant de la situation du professionnalisme et de notre championnat, M. Moncef Belkhayat a précisé que « le professionnalisme sera appliqué une fois la loi promulguée. Le projet de loi a été adopté par le conseil de gouvernement et il rentre dans le processus législatif normal. Le projet de professionnalisme permet aux clubs, qui sont aujourd'hui des associations, de détenir un minimum de 34% dans des sociétés sportives. Et le fait de créer une société sportive met en place un cadre juridique au professionnalisme avec des sportifs et des dirigeants qui sont salariés et un conseil d'administration qui dirige le club en tant que société…» Nous avons eu l'occasion d'aborder aussi avec M. Belkhayat un autre sujet d'actualité, il s'agit du plan d'action et d'une nouvelle loi sur le sport. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a pris tout le temps d'expliquer que «la nouvelle loi sur l'éducation physique et le sport va permettre la mise à niveau du Maroc par rapport à l'évolution du sport au niveau international. Cette loi permettra la gestion de ce que j'appelle l'unité de l'association sportive. Celle-ci est importante pour le développement du sport de manière globale. Prenez l'exemple des grands clubs, il y a le comité directeur qui gère plusieurs sections dont chacune à son propre comité. Aujourd'hui, on se retrouve dans un cadre juridique où les sections peuvent avoir des statuts différents de ceux de leur «maison-mère» qu'est le comité-directeur. Or, l'objectif est de parvenir à l'unicité de l'association sportive de manière à ce que le comité-directeur et les sections aient les mêmes statuts, et une association qui soit unique. L'avantage de l'association unique c'est que toutes les sections peuvent se développer et non pas seulement le football. Dans le cadre de l'actuelle loi, la section football d'un comité-directeur peut ne pas coopérer avec le comité-directeur en faveur des autres sections. Par conséquent, le sport roi qui peut générer des profits dans le sport pourrait ne pas financer les autres sports...»