Prompte à la détente, la Chambre de Commerce, d'Industrie et des Services de la Région Fès-Boulemane vient de faire preuve d'un opportunisme fructueux en happant à la volée un fameux… «Partenaire». Bien en prise avec l'activité économique du pays, l'Etat-major de la CCIS a réussi à convaincre une délégation commerciale turque, invitée par le ministère de tutelle à Rabat, à faire un détour par la capitale spirituelle. Outre la découverte de la Médina millénaire, le programme de visite des hôtes turcs a été marqué par une séance de travail sous forme d'échanges d'informations et de points de vue dans le cadre convivial du Palais Dar TAzi – fleuron de l'art andalous mauresque de la capitale spirituelle. Après les mots de bienvenue, le président de la Chambre de Commerce, Fouâd Zine Filali, brossa un tableau exhaustif des potentialités multisectorielles de la région Fès-Boulemane. Des atouts qui ont permis à la région de se prêter à toutes les convoitises en matière d'investissements lesquels sont favorisés par les incentives foncières et fiscales au plan local et régional. Un clin d'œil manifeste à l'adresse des acteurs turcs qui opèrent déjà sur le sol marocain dans divers secteurs. Des options que partage M. Nihat Ergun (ministre turc du Commerce) qui atteste de la disposition des politiques et administrations, que représente la délégation, à signer les accords à exécuter par les acteurs économiques. De par sa situation entre Europe et Moyen Orient, la Turquie aspire à figurer parmi les 10 plus grands pays du monde à l'horizon 2023 ! Parmi les atouts du site géographique, note M. Ergun, le Maroc de son côté permet un écoulement facile vers Afrique, Europe, Etats-Unis ce qui est alléchant pour l'investisseur turc. La perspective d'échanges plus étoffés entre les deux pays tire son crédit des relations historiques qui unissent les deux pays méditerranéens. Outre la percée culturelle (Ecole turque de Fès), le champs des investissements est vaste dans la région de Fès qui foisonne de potentialités. Tout à fait d'accord rétorque Dr Allal Amraoui - 1er vice président de Mairie de Fès - qui souligne l'essor de plusieurs secteurs locaux. Dans la foulée, il invite les hôtes turcs à collaborer à CCIS et CGEM de la région surtout avec l'avènement de jeunes responsables désireux de donner un nouveau souffle à l'économie régionale. Message relayé par Driss Belkhayat (CGEM-Fès) qui exprime la volonté de son institution à profiter de l'expérience et la notoriété internationale de la Turquie. A commencer par l'ouverture d'un vol direct Fès-Istanbul. Pas seulement pour serrer la main à Mohannad et à Sheherazade, n'est-ce pas Si Driss ? Vivement donc cette ligne Fès-Istanbul, et de préférence avant mai 2010 car à cet échéance, précise M. Rizanur Meral (président du grand Trust Tuscan), s'ouvre un grand forum d'Istanbul où les visiteurs Fassis pourront traiter avec une centaine d'homme d'Affaires turques. Rappelons, par ailleurs, que le siège de la chambre de commerce, d'Industrie et des services de Fès-Boulemane a été également le théâtre de réunions avec une délégation homologue de Roumanie ainsi qu'avec les managers de «l'Institut de Practica Empresarial». Basée à Malaga (Espagne) cette dernière institution privée est spécialisée dans la formation de pointe de cadres supérieurs opérant dans divers secteurs d'activités économique et commerciale en vue d'en faire des gestionnaires et des entrepreneurs de l'avenir. L'IPE compte ouvrir une branche à Fès avec un enseignement mixte en arabe, français, voire espagnol et anglais.