Les arrestations pour passages illégaux à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique ont baissé de moitié en janvier, ont annoncé les autorités. Cette forte baisse est une bonne nouvelle pour la Maison Blanche, même si elle s'avère temporaire, alors que l'immigration devient l'un des principaux enjeux de l'élection présidentielle de novembre prochain.
Les récents sondages ont démontré que l'immigration constitue la principale préoccupation de nombreux électeurs républicains au début des primaires.
Les républicains de la Chambre des représentants ont voté mardi en faveur d'une procédure de destitution visant le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, pour sa gestion de la question migratoire.
"Les déclins saisonniers et le renforcement des contrôles par les Etats-Unis et leurs alliés ont conduit à une forte baisse", a noté Troy Miller, commissaire par intérim des douanes et de la protection des frontières des Etats-Unis.
Les arrestations opérées par la police fédérale des frontières ont atteint 124.220 en janvier contre 249.735 le mois d'avant.
Les arrestations de Vénézuéliens ont chuté de 91%, passant à 4.422 contre 46.920 en décembre.
Le Panama a signalé que plus de 36.000 migrants ont traversé la jungle du Darien Gap en janvier, soit une hausse de 46% par rapport à décembre.
La grande majorité des migrants qui traversent cette dangereuse route sont des Vénézuéliens en route vers les Etats-Unis, avec un nombre considérable d'Haïtiens, de Chinois, d'Equatoriens et de Colombiens.
"Nous continuons de faire face à de sérieux défis le long de notre frontière qui dépassent la capacité du système d'immigration", a reconnu Miller.
Tucson, en Arizona, était à nouveau le corridor le plus fréquenté pour les passages illégaux avec 50.565 arrestations, en baisse de 37% par rapport à décembre, suivi de San Diego.