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Compte tenu de la baisse du montant minimum de la réserve monétaire de près de 2,6 milliards, suite à la décision du Conseil de la Banque de réduire son taux de 10% à 8% Système bancaire
Le déficit de liquidité en octobre ramené à 19,9 MMDH
Les facteurs autonomes de liquidité ont exercé, durant le mois d'octobre 2009, sur les trésoreries bancaires un impact restrictif de 300 millions de dirhams en moyenne des fins de semaines, attribuable à l'amélioration de la position nette du Trésor et, dans une moindre mesure, à la baisse des avoirs extérieurs nets de Bank Al-Maghrib. Compte tenu de la baisse du montant minimum de la réserve monétaire de près de 2,6 milliards, suite à la décision du Conseil de la Banque de réduire son taux de 10% à 8%, le déficit de liquidité est revenu à 19,9 milliards en repli de 2,3 milliards de dirhams par rapport au mois précédent. Dans ce contexte, Bank Al-Maghrib a réduit le volume de ses interventions, à travers les avances à 7 jours sur appel d'offres, le ramenant de 21,5 milliards en septembre à 16,6 milliards en moyenne des fins de semaines au cours du mois sous-revue. Parallèlement, le taux moyen pondéré du marché interbancaire s'est établi en septembre à 3,20% en moyenne quotidienne, en hausse d'un point de base d'un mois à l'autre. Pour leur part, les taux des bons du Trésor à court terme ont augmenté de 2 point de base, s'élevant à 3,28% et à 3,31% respectivement pour les bons à 26 et à 52 semaines, la rémunération assortissant ceux à 13 semaines restant inchangée par rapport à la dernière émission. De même, les rendements des bons à moyen terme se sont situés à des niveaux supérieurs de 1 et de 6 points de base par rapport aux émissions précédentes, soit 3,69% et 3,53% respectivement pour les titres à 5 ans et ceux à 2 ans. S'agissant des taux créditeurs, le taux moyen pondéré des dépôts à 6 et 12 mois s'est inscrit en septembre en repli de 8 points de base par rapport au mois précédent, s'établissant à 3,45%. En ce qui concerne les conditions débitrices, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques pour le deuxième trimestre 2009, font ressortir une baisse de 21 points de base du taux moyen pondéré, et ce après trois trimestres de hausses consécutives. Cette évolution, qui intervient parallèlement à la réduction de 25 points de base du taux directeur décidée en mars 2009 par le Conseil de la Banque, est attribuable au recul des taux appliqués aux facilités de trésorerie et aux crédits à l'équipement et, dans une moindre mesure, à la baisse des taux sur les crédits à la consommation. En revanche, les taux assortissant les prêts à l'immobilier demeurent stables par rapport au trimestre précédent. Sur le plan monétaire, les dernières données disponibles relatives au mois de septembre 2009 indiquent la poursuite du ralentissement de la croissance annuelle de la masse monétaire, passant de 6,4% en août à 6,1%. Cette évolution de l'agrégat M3 continue de refléter la modération de la progression de l'ensemble de ses composantes. En effet, le rythme de croissance annuel de la monnaie scripturale s'est situé à 6,5% et celui de la fiduciaire à 7,2%, tandis qu'en variation mensuelle ces encaisses ont connu respectivement une stabilité et une légère baisse. De même, parallèlement à la baisse des taux créditeurs, les dépôts à terme n'ont pas connu de variations significatives d'un mois à l'autre et ressortent en décélération par rapport au niveau observé au titre du même mois de l'année précédente. Pour leur part, les placements à vue ont maintenu leur orientation soutenue à la hausse, dans le prolongement de leur tendance observée depuis plusieurs années. Au niveau des sources de création de la monnaie, les avoirs extérieurs nets se sont inscrits en baisse de 10% par rapport à leur niveau de septembre 2008, en liaison essentiellement avec le recul des recettes de voyage et des transferts des Marocains résidant à l'étranger. Quant aux créances nettes sur l'Etat, elles ont vu leur rythme de progression annuel revenir à 15,1% après 26,1% le mois précédent, en lien avec l'amélioration de la position nette du Trésor auprès de Bank Al-Maghrib et le recul des souscriptions des banques en bons du Trésor. Concernant le crédit bancaire, il s'est accru de 1,4% d'un mois à l'autre après une contraction de 0,5% en août. En revanche, la décélération en glissement annuel observée depuis le milieu de l'année 2008 s'est poursuivie, s'établissant à 13,3% en septembre contre 15% le mois précédent. Cette évolution reflète un effet de base lié à la forte expansion du crédit enregistrée en septembre dernier, mais également une croissance modérée de l'ensemble des catégories de crédit à l'exception des crédits à l'équipement qui continuent de progresser à un rythme annuel élevé, soit 26,5%. Pour leur part, les agrégats de placements liquides ont enregistré en septembre 2009 un accroissement annuel de 3,1%, tirés essentiellement par celui des titres des OPCVM obligataires, dont l'encours a atteint près de 24 milliards de dirhams contre de 17,6 milliards au titre du même mois de 2008. Quant aux titres des OPCVM monétaires, ils se sont de nouveaux inscrits en baisse, en comparaison annuelle, en dépit de la hausse observée d'un mois à l'autre. S'agissant des titres des OPCVM actions et diversifiés, ils continuent de se contracter parallèlement au fléchissement de la performance des cours sur la bourse de Casablanca.