Dans sa récente note de conjoncture, la Direction du Trésor et des Finances extérieures fait l'état des lieux sur un certain nombre de secteurs. Un rapport qui vient à point nommé donnant ainsi une visibilité sur la résilience de l'économie nationale. Détails. Dans cette optique, la Direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE) rapporte que le marché internet a enregistré un net rebond de son activité avec une hausse de 9,5% au terme du deuxième trimestre de 2023, pour atteindre 36,6 millions abonnés, portant ainsi le taux de pénétration à 98,9% contre 91,2% à fin juin 2022. Cette évolution, lit-on dans le communiqué, est tirée principalement par l'augmentation de 9,6% de l'Internet mobile, qui constitue 93,3% du parc total, explique la DTFE dans sa récente note de conjoncture, en citant des chiffres de l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT). Selon la même source, et pour sa part, le marché de la téléphonie mobile a progressé de 5% pour atteindre 54,1 millions abonnés, portant ainsi le taux de pénétration à 146,2% contre 140,6%, précise la même source. De son côté, le parc de la téléphonie fixe s'est établi à 2,7 millions d'abonnés, marquant une hausse de 7,4% et un taux de pénétration de 7,4% contre 7,1%, fait savoir la DTFE. Pour ce qui est des charges de la compensation, la Direction du Trésor et des Finances extérieures indique que celles-ci ont enregistré une baisse de 11,5 milliards de dirhams (MMDH), soit -29,8% à 27 MMDH à fin novembre. La DTFE précise, dans sa récente note de conjoncture, que ces charges de la compensation comprennent près de 15,3 MMDH pour le gaz butane, 5,8 MMDH pour le sucre, 3,7 MMDH pour la farine nationale et 2 MMDH au titre des subventions accordées aux professionnels du secteur du transport. Dans leur analyse, les experts de la DTFE font ressortir que la charge au titre du gaz butane a affiché une baisse de 5 MMDH par rapport à fin novembre 2022, en lien notamment avec la baisse des cours à l'international, ajoute la même source. L'évolution des recettes et des dépenses ordinaires à fin novembre 2023, s'est traduite par un solde ordinaire positif de +12,2 MMDH, contre +9,9 MMDH à fin novembre 2022. Concernant la production locale d'électricité, la Direction du Trésor et des Finances extérieures (DTFE), relevant du ministère de l'Economie et des Finances, souligne que celle-ci a enregistré une progression de 2,4% à fin octobre 2023 contre 1,6% un an auparavant. Dans le même sillage, explique la DTFE dans sa récente note de conjoncture, cette évolution recouvre, d'une part, des hausses de 12% de la production issue des énergies renouvelables inscrites dans le cadre de la loi 13-09 et de 5% de la production concessionnelle et, d'autre part, une baisse de 10,2% de la production de l'Office National de l'Electricité et de l'Eau potable (ONEE). De son côté, le solde des échanges d'énergie s'est établi à +1586 Gwh après +1181 Gwh un an auparavant, recouvrant une augmentation de 21,2% des importations et une baisse de 15,6% des exportations. Ainsi, l'énergie appelée nette a enregistré une hausse de 3,5% à fin octobre 2023 contre 5,3% un an auparavant. Par ailleurs, la consommation d'électricité a progressé de 3,2% contre 5,2% un an auparavant, ajoute la même source, notant que cette évolution recouvre, d'une part, des améliorations de la consommation d'électricité à moyenne tension (+6,7%), de la consommation des régies (+2,6%) et de la consommation résidentielle (+2,0%) et, d'autre part, une baisse de la consommation d'électricité à très haute tension et haute tension (-0,5%). Quant aux ventes de ciment, elles ont enregistré une baisse de 1,4% à fin novembre 2023, contre 9,2% un an auparavant. Pour le seul mois de novembre, les ventes de ciment ont affiché une légère hausse de 0,2%, comparativement à une baisse de 9,4% par rapport à la même période de l'année précédente, précise le document. Globalement, estime la DTFE, cette évolution s'explique par les contre-performances des ventes au niveau des segments du bâtiment (-15,7%) et de la distribution (-3,7%). Par contre, les segments de l'infrastructure et du préfabriqué ont augmenté de 22,3% et 4,5% respectivement. Elle ajoute, par ailleurs, que l'additionnel des crédits bancaires s'est limité à 2,3 milliards de dirhams (MMDH) ou 0,8% au cours des dix premiers mois de l'année 2023, après 5,5 MMDH ou 1,9% durant la même période de l'année précédente. Toujours d'après la DTEF, cette évolution reflète les difficultés que traverse le secteur immobilier en liaison notamment avec les hausses des prix de l'acier, du ciment, du bois et du carburant et la hausse des taux des crédits immobiliers suite à la politique de resserrement monétaire adoptée par la Banque centrale depuis septembre de l'année 2022. En conséquence, conclut-elle, les financements alloués à la promotion immobilière ont chuté de 2,6 MMDH ou 4,7% en octobre 2023 contre 2,7% ou 4,8% un an auparavant tandis que le rythme de progression des crédits alloués à l'habitat a ralenti de 3,6 MMDH ou 1,5% en octobre 2023 après 5,2 MDH ou 2,2% un an auparavant.