La Fondation du Roi Abdul Aziz Al Saoud à Casablanca a abrité récemment la première édition du « Forum de la création au Maroc » organisé récemment à l'initiative de la Fondation Cultures du Monde. Cette manifestation a été articulée autour de cinq grands axes de réflexion, à savoir «Arts plastiques et photo», «Architecture, urbanisme et design», «Arts vivants» (musique, danse, théâtre et cirque), «Littérature» ainsi que «Cinéma et vidéo», et ce avec la participation de plusieurs intervenants et acteurs imminents : «Fédérer les volontés, impliquer les acteurs culturels et développer l'action artistique en général sont autant de missions que la Fondation cultures du monde s'active à accomplir via de nombreux programmes durables. Dans notre démarche participative, la Fondation a fait de la recherche, du débat et du dialogue ses moyens primordiaux pour atteindre ses objectifs majeurs. Profondément consciente de l'importance de ces volets, la Fondation oriente tous les efforts dans ce sens. Engagé dans la voie du développement, le Maroc se doit de prendre conscience de la place qui échoit à la culture dans ce processus. En effet, sans aucune mise à niveau culturelle, ce processus aura peu de chance de se consolider et de s'inscrire dans la durée», a indiqué Driss Alaoui Mdaghri. Cette première édition se particularise également par l'organisation d' une exposition collective des arts plastiques, première de son genre, et ce en collaboration avec la Fondation ONA qui a bien voulu exposer un parterre distingué des œuvres de sa collection , en affirmant encore une fois sa position en tant qu'une plate forme d'action, d'échange et de découverte : « La peinture marocaine progressivement reconnue est appelée à un grand avenir pou autant que les instances publiques adoptent les politiques culturelles que le pays appelle de vœux, en mettant en premier lieu à l'honneur l'éducation artistique dans les programmes scolaires et en multipliant les lieux ou les créations des peintres marocains peuvent être admirées à loisir et dialoguer à souhait avec le public. La peinture est une école de liberté. Et cela seul devrait la mettre au cœur des préoccupations des hommes. L'exposition de ces « itinéraires »de la peinture marocaine en marge du Forum de la Création entend contribuer à cette prise de conscience. »,souligne Driss Alaoui Mdaghri, président de la Fondation.organisatrice. l' exposition « itinéraires » a développé davantage le contact direct avec les œuvres de quelques figures la peinture au pluriel , en l'occurrence Jilali Gharbaoui, Ahmed Cherkaoui, Mohamed Ben Allal, Fatima Hassan El Farouj, Radia Bent Lhoucine, Moulay Hmad Drissi, Mohamed Ben Allal, Mohamed Kacimi, Fouad Bellamine, Farid Belkahia, Mohammed Melehi, Mohamed Chabaa, Miloud Labied, Abdellah El Hariri,Mohammed Bennani, Mustapha Boujemaoui, Tibari Kantour, Mohammad Aboulelouakar, Malika Agueznay, Hamid Alaoui, Abderrahmane Rahoule, Lehbib Lemesseffer, Abdelhay Mellakh, Said Housbane, Khalid Bayi, Aziz Sahaba, Said Raji, Abderrahmane Banana, Nabil Bahya, Leila Cherkaoui, Ahlam Lemeseffer, Hassan Moukdad, Abderrahmane Ouardane, Khalid Nadif, Mohamed Zouzaf, Mohammed Bouzian, Abdellah Sadouk, Amina Benbouchta, Mehdi Qotbi, Mohammed Nabili, Bouchaib Habouli, Amal Bachir. Sur cette exposition, Abdellah Cheikh, critique d'art, a écrit : « il s'agit d'une exposition polyforme et polyphonique qui se présente comme un espace optimal de dialogue et d'échange entre des artistes créateurs provenant d'horizons différents et les publics, tout en étant en phase avec notre contemporanéité, avec ses évolutions socioculturelles. Cet événement créatif défend un art au pluriel qui interroge et qui opère sans jamais avoir recours aux procédés stéréotypés. Il cherche à animer l'espace urbain et activer les choses de l'art, en faisant avancer l'idée de l'art lui-même. Ainsi, « Itinéraire » accompagne le surgissement de l'art et son éclosion sur le vif et favorise l'idée d'un art interactif dévoué à la proximité et à la citoyenneté … Acteur essentiel de l'art vivant, cet espace ouvert demeurera, en art comme en création, un carrefour de l'accueil et du partage. Il est voulu comme une escale transculturelle et conceptuelle dès son lancement, en tablant sur des procédures constitutives d'une nouvelle définition de l'art reposant sur la recherche et la créativité et non sur l'ancienneté et le conflit des générations. Une plate forme interactive qui renoue de ce fait avec l'objectif initial fixé par ses organisateurs qui mettent leurs compétences au service des artistes afin de mener à bien cette entreprise ambitieuse. ». De son coté, Abderrahmane Ouardane, précise : « En toute évidence, l'exposition n'a pas la prétention d'être exhaustive. De manière involontaire, des œuvres, des artistes, et autres acteurs essentiels dans la sphère artistique, risquent de ne pas être présents. Nous comptons sur la compréhension et la tolérance de chacun et oeuvrons pour que cela n'affecte en rien la portée pédagogique de cet événement. ».