Dans un communiqué rendu public, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Unicef et l'Alliance du vaccin (Gavi) indiquent que quelque 18 millions de doses du premier vaccin antipaludique RTS,S vont être acheminées dans 12 pays d'Afrique jusqu'en 2025. A cet égard, le DG de l'Oms, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a fait soir que le paludisme reste l'une des maladies les plus meurtrières d'Afrique, où il tue près d'un demi-million d'enfants de moins de 5 ans chaque année. En 2021, 96% des décès dus au paludisme dans le monde se sont produits en Afrique. Il faut rappeler le vaccin RTS,S - mis au point par le groupe pharmaceutique britannique GSK - a déjà été administré à plus de 1,7 million d'enfants dans trois pays africains - Ghana, Kenya et Malawi, dans le cadre d'un programme pilote. «Il s'est avéré sûr et efficace, entraînant une réduction substantielle des formes graves du paludisme et une baisse des décès d'enfants», a-t-il fait savoir. Près de 30 pays africains ont indiqué vouloir recevoir des doses. En plus des trois pays tests, qui continueront à recevoir des doses, neuf autres pays en bénéficieront. Il s'agit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, de la République démocratique du Congo, du Liberia, du Niger, de la Sierra Leone et de l'Ouganda. Les premiers vaccins devraient arriver au cours du dernier trimestre 2023, pour être déployés début 2024. L'OMS, l'Unicef et Gavi estiment que la demande mondiale annuelle de vaccins antipaludiques devrait être de 40 à 60 millions de doses d'ici 2026, puis entre 80 à 100 millions d'ici 2030. Le paludisme - maladie transmise à l'être humain par les piqûres de certains types de moustiques - a causé en 2021 la mort de 619.000 personnes dans le monde, selon l'OMS. Enfin, le vaccin RTS,S/AS01 (RTS,S) agit contre Plasmodium falciparum, le parasite du paludisme le plus meurtrier dans le monde et dont la prévalence est la plus forte en Afrique.