Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita a effectué une visite de travail en Italie, le mercredi 5 juillet, à l'invitation de son homologue italien, Antonio Tajani. L'Italie est un partenaire majeur pour le Maroc en Europe et dans le bassin méditerranéen. Pour renforcer ce partenariat, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita, a effectué une visite de travail en Italie, le mercredi 5 juillet, à l'invitation de son homologue italien, Antonio Tajani. Il s'agit de la première visite de M. Bourita en Italie après la nomination, en octobre 2022, de M. Tajani en tant que Vice-Président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République italienne. Durant cette visite, le Royaume du Maroc et la République italienne ont signé le plan d'action pour la mise en œuvre du Partenariat stratégique multidimensionnel. A travers ce Plan d'action, le Maroc et l'Italie réaffirment leur volonté, exprimée dans la Déclaration conjointe signée le 1er novembre 2019 à Rabat, d'inscrire les relations bilatérales dans le cadre d'un Partenariat stratégique multidimensionnel, orienté vers le dialogue permanent et la coopération concrète et mutuellement avantageuse. Ce Plan d'action concerne principalement, mais pas exclusivement, les domaines du dialogue politique et diplomatique, de la coopération sécuritaire et en matière de justice, ainsi que la coopération économique, énergétique et de développement durable.
Conseil de Partenariat Il porte également sur la coopération culturelle, universitaire, en matière de recherche et développement et de dialogue interculturel et interreligieux, ainsi que la coopération dans le domaine des migrations et des questions consulaires. Le Plan d'action pour la mise en œuvre du Partenariat stratégique multidimensionnel entre le Maroc et l'Italie prévoit la mise en place d'un Conseil de Partenariat et de Comités qui lui sont rattachés. Le Conseil de partenariat est établi au niveau des ministres des Affaires étrangères, et se réunira annuellement et en alternance à Rabat et à Rome, à l'effet d'assurer le suivi et de définir les axes prioritaires de coopération, d'établir les recommandations, d'évaluer les progrès réalisés au cours de l'année écoulée, ainsi que de promouvoir et renforcer la coopération pour l'année suivante. Il peut s'ouvrir en cas de besoin à la participation d'autres ministres. Les Comités sont, pour leur part, constitués au niveau de hauts fonctionnaires, qui se réuniront pour assurer le suivi et la mise en œuvre des recommandations du Conseil de Partenariat. Il s'agit du Comité chargé du dialogue politique et diplomatique, du Comité chargé de la coopération en matière de paix et de sécurité internationales, du Comité chargé de la coopération en matière de justice, du Comité chargé de la coopération économique, énergétique et de développement durable, du Comité chargé de la coopération culturelle, universitaire, en matière de recherche et de développement et de dialogue interculturel et interreligieux, et du Comité chargé des questions liées à la migration et des questions consulaires.
Appui à l'ONU Concernant le dossier du Sahara, l'Italie a salué "les efforts sérieux et crédibles menés par le Maroc", tels que reflétés dans la Résolution 2654 du Conseil de Sécurité du 27 octobre 2022, précise-t-on dans ce Plan d'action, signé par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, M. Nasser Bourita, et son homologue italien, M. Antonio Tajani. Se référant à l'initiative marocaine d'autonomie, l'Italie réaffirme également ''son appui aux efforts du Secrétaire Général de l'ONU pour poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution politique, juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara, qui repose sur le compromis en conformité avec la Résolution 2654'', souligne-t-on dans le document. L'Italie, dans ce même Plan d'action, ''encourage toutes les parties à poursuivre leur engagement dans un esprit de réalisme et de compromis, dans le contexte d'arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies''.
Méditerranée stable Concernant le bassin méditerranéen, le Maroc et l'Italie sont décidés à œuvrer de concert pour une Méditerranée plus stable, a affirmé le vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères italien, Antonio Tajani. "Le Royaume du Maroc et la République italienne, liés par de bonnes relations, visent à renforcer leur coopération pour une Méditerranée plus stable", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie italienne, à l'issue de son entretien avec le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, Nasser Bourita. Mettant en avant le Plan d'action pour la mise en œuvre du Partenariat stratégique multidimensionnel, signé ce mercredi, M. Tajani a souligné que ce plan d'action est de nature à renforcer la coopération bilatérale sur de nombreuses questions prioritaires.
Rapprochement Rome-Alger Cette visite intervient dans un contexte de rapprochement entre Rome et Alger, et les tentatives vaines de l'Algérie de faire pencher l'Italie de son côté dans son conflit avec le Maroc. En janvier dernier, soit quelques semaines après son élection, la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, a effectué une visite en Algérie pour garantir l'approvisionnement de son pays en gaz naturel. « Face à la grande crise énergétique que traverse l'Europe, l'Algérie pourrait devenir un leader de la production, certes africaine, mais probablement mondiale. L'Italie est inévitablement la porte d'accès à cette énergie et à l'approvisionnement de l'Europe », avait alors déclaré Mme Meloni aux côtés du président algérien, Abdelmadjid Tebboune.