Le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a essuyé une salve de critiques, ce lundi 5 juin, lors de la séance plénière consacrée aux questions orales à la Chambre des Représentants, en lien avec le soutien jugé insuffisant aux agriculteurs confrontés aux conditions défavorables d'une saison marquée par la sécheresse. Aux députés qui lui reprochaient d'avoir « abandonné » les agricultures, le responsable gouvernemental a reconnu que le Maroc a dû affronter cette année une saison agricole très sèche, qui a entraîné une pénurie d'eau, affectant l'ensemble des activités du secteur agricole, en termes de coût élevé des matières premières et des facteurs de production.
Sadiki a annoncé dans ce sens que 8 millions de quintaux d'orge subventionnés ont été distribués au profit des éleveurs et ce, dans le cadre du programme exceptionnel de lutte contre les effets du déficit pluviométrique. De même, près de 2.5 millions de quintaux ont été répartis, outre l'acquisition de camions citernes et l'aménagement de points d'eau pour l'abreuvement du bétail à travers différentes régions impactées.
Sadiki a annoncé qu'à partir de ce mois-ci, le ministère lancera un nouveau programme dont le budget est fixé à 10 milliards de dirhams, dont 5 milliards de dirhams alloués à l'élevage, notamment le fourrage qui sera mis à la disposition des bénéficiaires à guichet ouvert.
Aid Al-Adha et la situation du marché...
Le ministre a, d'autre part, affirmé que l'offre de cheptel destiné à l'abattage de Aïd Al-Adha dépasse largement la demande, estimant le chiffre à 5.6 millions de têtes.
Dans sa réponse aux questions des députés relatives aux préparatifs de Aïd al-Adha, le ministre a indiqué que son département a commencé, depuis le 1er janvier 2023, à mettre en oeuvre le programme y afférent, rappelant que l'Exécutif a fait appel, à titre exceptionnel, à l'importation d'ovins en raison de l'insuffisance de l'offre locale impactée par la sécheresse persistante et le taux d'inflation élevé.
Le processus d'importation se poursuit afin de réduire la pression sur le cheptel national, a-t-il dit, soulignant que l'offre actuelle de cheptel dépasse la demande, puisqu'elle est estimée à 5.6 millions de têtes, dont 5 millions d'ovins et 600.000 de caprins.
En ce qui concerne l'état sanitaire du cheptel, le ministre a signalé l'existence de 214.000 unités dédiées à l'identification et à la numérotation de celui-ci, soulignant par la même occasion que le processus de dénombrement est toujours en cours, et que l'état sanitaire du troupeau est « bon » .
Il a de même rappelé que 34 marchés temporaires ont été mis en place dans différentes régions du Royaume, pour la vente d'ovins et de caprins déjà identifiés et marqués par l'ONSSA.