Selon les spécialistes des marchés des footballeurs, le joueur marocain le plus cher sur le marché des transferts est le sociétaire du PSG, Achraf Hakimi. Sa valeur est estimée à 70 millions d'euros contre 50 début novembre 2022 et il est devenu parmi les meilleurs joueurs à son poste de latéral droit. En seconde position, on trouve Nayef Aguerd, le sociétaire de West Ham qui a atteint 25 millions d'euros. Il représente aux côtés de Youssef Enneseyri et Azzedine Ounahi le symbole de la réussite de l'Académie Mohammed VI en tant N°1 de la réussite du modèle d'un centre de formation. L'avant-centre de Séville, qui était hué par le public à toutes ses sorties avec les Lions de l'Atlas, est devenu le chouchou du public et le meilleur buteur marocain en Coupe du monde avec 3 buts et le seul qui a marqué en deux éditions de Coupe du monde (2018 et 2022). Recruté en 2016 par Malaga pour une modique somme, puis par Leganes et Seville, sa valeur est estimée actuellement à quelque 30 millions d'euros. C'est le cas d'Azzedine Ounahi qui évoluait en 2019 en National (France) et n'a été appelé en équipe nationale qu'en 2022 pour percer en flèche chez les Pros à tel point qu'il est passé par Angers et actuellement à Marseille. Il est considéré comme la révélation de cette Coupe du monde comme l'atteste les propos du sélectionneur d'Espagne, Luis Enrique ou de José Mourinho. En un mois, sa valeur marchande est passée de 3 à 15 millions d'euros. Derrière ces révélations, on trouve des joueurs qui ont saisi l'opportunité de cette Coupe du monde pour étaler toute leur classe à l'image de Soufiane Amrabet. Sa valeur est passée de 10 à 30 millions d'euros et il est devenu la cible prioritaire de tous les ténors d'Europe. Idem pour Chedira ou Salim Amellah, inconnus au bataillon avant le Mondial mais super médiatisés après l'épopée des Lions de l'Atlas. Leurs actions sur les marchés ont monté en flèche. Les cas de Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui sont différents puisqu'ils étaient titulaires à part entière en équipe nationale avant d'entrer en froid avec Vahid et d'être écartés. Même au sein de leurs clubs à Chelsea ou au Bayern Munchen, ils n'étaient pas titulaires. Leur retour en équipe nationale sous l'ère de Walid Regragui leur a permis de saisir leur chance. Pour un footballeur professionnel, la Coupe du monde représente une excellente opportunité pour se revaloriser sur les marchés des transferts et c'est ce qui fait la magie de cette compétition. Si Mazraoui a été freiné par une blessure dès le premier match, Ziyech son retour a été plus que salvateur. Il a été actif et décisif au cours de tous les matches et il a pu démontrer toute l'étendue de son talent. Après le Mondial, il aurait pu amorcer un autre tournant dans sa carrière si son transfert au PSG aurait abouti. D'autres joueurs ont confirmé leur statut tels Yassine Bounou qui a été décisif au Qatar et qui a vu sa valeur marchande revalorisée. Il a été convoité par le Bayern Munich pour remplacer Neuer suite à sa blessure, mais il a préféré rester à Séville. Les jeunes ne sont pas en reste et le jeune Bilal El Khannouss (18 ans) en est un exemple éloquent. Il est devenu titulaire à Genk et dès son retour de Coupe du monde il reçoit le Trophée du Soulier d'or belge et le prix du meilleur espoir belge. Sa valeur marchande est montée d'un cran et il a été courtisé par l'Ajax d'Amsterdam. Idem pour Abdessamad Zelzouli que le Barça veut récupérer après son prêt à Ossassuna et ses excellentes prestations qui ont amené son club en finale de la Coupe d'Espagne. Même les joueurs qu'on appelle « locaux », c'est-à-dire issus du championnat national, ont profité de l'aubaine du Mondial pour voir leur valeur marchande monter à l'instar de Yahya Atiallah dont la cote est montée à 3 millions d'euros tout comme Achraf Dari ou Badr Banoun. L'impact de cette revalorisation de nos footballeurs évoluant à l'étranger a été grand sur le championnat national et sur les joueurs locaux qui sont de plus en plus suivis par les recruteurs surtout européens.