Le retard de la réouverture des postes douaniers à Sebta et Melilia suscite plusieurs questions en Espagne où on s'impatiente de la date de reprise du commerce terrestre. Ce retard est dû à la poursuite des travaux d'aménagement des postes qui seront équipés de dispositifs de contrôle intelligent. Détails. Bien qu'annoncée en janvier, la réouverture des postes de passage au niveau de Sebta et Melilia se fait attendre. De quoi susciter l'impatience en Espagne où l'opposition de droite exerce une forte pression sur le gouvernement de Pedro Sanchez afin d'accélérer le processus. Au Sénat, le parti populaire, première force d'opposition, a réussi à faire passer une proposition de loi exigeant la réouverture « immédiate » des postes de douanes qui n'ont pas encore repris pleinement leur activité. Le texte, voté par 143 favorables a appelé l'Exécutif à accélérer le processus de réouverture avec un calendrier clair et précis. Ce que le gouvernement de Madrid n'a pas encore annoncé puisque les préparatifs se poursuivent jusqu'à présent sans qu'il y ait de visibilité sur leur avancement. Fin février, il y a eu des essais expérimentaux de transit terrestre de marchandises au niveau de poste de Tarajal qui se sont déroulés à l'abri des radars médiatiques. Pendant cette phase expérimentale qui se poursuit, le gouvernement espagnol continue de coordonner avec les autorités des deux enclaves. Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a tenu une série de réunions avec les présidents des gouvernements locaux à cet effet. Actuellement, il semble que la réouverture nécessite plus de temps que prévu. Les travaux se poursuivent actuellement et portent sur la « mise à jour des infrastructures », selon El Faro de Ceuta qui a relayé les explications du délégation du gouvernent central à Sebta, Rafael Garcia. Ce dernier a fait savoir qu'il y aura prochainement « un poste douanier intelligent » avec des dispositifs numériques de contrôle et d'enregistrement des passeports. Peut-être s'agit-il de l'une des raisons qui justifie le retard de la réouverture qui incombe plus à l'Espagne qu'au Maroc.